Pouvons-nous réconforter les endeuillés ?

Meir LAMBERSKI, Betsalel KARLINSKI, Itshak ROTH

Rav Dessler expliquait cette phrase que l’on dit aux endeuillés : Hamakom… – Que D.ieu vous apporte la consolation parmi les autres endeuillés de Sion et de Jérusalem.

« En effet, disait-il, par nature il est impossible de se consoler de la perte d’un être cher, quel que soit le nombre de personnes venues présenter leurs condoléances. La sollicitude des visiteurs ne sert à rien, en vérité. La consolation est un cadeau divin. Le Créateur Lui-même vient consoler les endeuillés et opère un véritable miracle avec chacun d’eux… Il adoucit l’intensité du deuil et panse les plaies des cœurs meurtris. »

Il ajoutait : « Ce n’est pas le temps qui apporte la consolation, comme on a l’habitude de le croire. Nos Sages nous révèlent en effet qu’un homme ne se console jamais de la perte d’une personne qui est vivante et qu’il croit morte ! Ce qui prouve bien que ce n’est pas le temps qui apaise la douleur. Hachem a décrété que l’on finit par oublier une personne défunte, et le deuil que l’on porterait par erreur pour un proche qui n’est pas mort n’entre pas dans cette catégorie. Ainsi, l’endeuillé « abusé » ne trouve jamais ni consolation ni réconfort…

Les personnes affligées par la perte d’un être cher, conclut-il, doivent accepter ce remède divin – l’oubli – de bon cœur et ne pas prolonger le deuil comme le font les humains en général. Elles n’en ont pas le droit. Il convient d’accueillir de plein gré ce cadeau du Ciel ! »

Cet extrait est issu du livre « Rav Dessler : sa vie, son œuvre » publié par les éditions Jérusalem Publications, avec leur aimable autorisation.

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