Pirké Avot pour les enfants
Un homme grand est celui qui respecte les plus petits
‘’Rabane Yo’hanane Ben Zakaï avait reçu l’enseignement de Hillel et Chamay, et il disait : si tu as étudié beaucoup de Torah, ne t’en vantes pas, car c’est pour cela que tu as été créé’’.
Papa, qu’est-ce que cela signifie ‘’Ne t’en vante pas, car c’est pour cela que tu as été créé ?’’
Cela veut dire que si Hachem t’a donné le mérite de pouvoir étudier beaucoup de Torah, ne dis pas : ‘’Waow, je suis un Gaon, un Tsaddik, un véritable érudit, je mérite le respect et les honneurs !’’. C’est une erreur de penser cela. Pourquoi ? Parce que l’étude de la Torah est le but de la création de l’homme. L’homme a été créé pour étudier le plus possible. Il n’a donc pas de raison de s’en vanter puisqu’il accomplit simplement son devoir. Il est vrai qu’Hachem prévoit une récompense immense pour ses efforts et son investissement, mais de son côté, l’homme n’a aucune raison de se vanter par rapport à son entourage.
Je vais te raconter une histoire à propos d’un grand Rav, qui avait étudié beaucoup de Torah et ne s’en vantait jamais.
Rav ‘Haïm Faladji était connu pour sa dévotion et pour son attention particulière pour les Mitsvots qui concernent le rapport de l’homme avec son prochain. Voici l’histoire que l’on rapporte à son sujet :
Une fois, alors que Rav ‘Haïm Faladji était en train de prendre son repas, une vieille dame tapa à la porte, et demanda à voir le Rav pour lui poser une question. Un proche du Rav ouvrit la porte et expliqua à la femme que le Rav était en train de manger et qu’il n’était donc pas disponible.
La vieille dame s’en alla.
Rav ‘Haïm Faladji demanda qui était venu et il comprit ce qui s’était passé. Il se leva, mit son manteau et fit appeler celui qui se trouvait toujours à ses côtés pour l’aider : ‘’Pourrais-tu, s’il te plait, me mener chez cette vieille dame ?’’
-‘’Mais Rav, cette dame habite très loin, et vous êtes en train de manger’’. Mais rien n’y fit, Rav ‘Haïm Faladji était décidé à partir.
Lorsqu’ils arrivèrent chez la dame, le Rav commença par s’excuser : ‘’Je suis désolé qu’un des membres de ma famille vous ait laissée repartir bredouille’’. Il écouta ensuite calmement sa question et lui en donna la réponse, en expliquant longuement et avec patience chaque détail. Ce n’est qu’après avoir accompli son devoir qu’il accepta de rentrer chez lui et de finir son repas.
-‘’Quelle modestie et quel dévouement pour sa communauté ! Je suis en admiration, Papa. Rabbi ‘Haïm Faladji était donc particulièrement sensible au respect de l’autre, même s’il s’agissait d’une vieille dame qui avait simplement une question à poser.
-Exactement, Yoni. C’est ce que la Torah nous enseigne : de respecter chaque homme. Et celui qui étudie beaucoup la Torah devient plus sensible dans ce domaine’’.
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