SpiritualityStory for Shabbat

Informations – Israël

 
“Nous avons pourtant un certificat signé par le Tsar”, se plaignaient les accompagnateurs. Le garde insistait : 'Vous avez certes un certificat mais je voudrais quand même vérifier'. “Et qu'en deviendra la dignité du défunt ?”, s'affolèrent les accompagnateurs.
 
Rav, il vaut mieux que je quitte ce monde…
 
Le juif qui venait de tenir ces propos se tenait devant le Rav Weissmandel et sanglotait. Une fois qu'il retrouvait un peu la parole il déversait son cœur : son fils de 20 ans était arrivé un soir à la maison et lui annonçait qu'il était fiancé, avec… une non juive.
 
Le papa était sur le point de s'évanouir, la Maman s'est mise à hurler, et la maison se transformait en une maison de deuil. Le jeune homme leur fit savoir qu'il se marierait quoi qu'il en soit.
 
Un juif en détresse se tourne vers son Rav.
 
Le Rav Weissmandel écoutait les propos et essayait de calmer le pauvre homme. Il lui racontait une histoire : dans une des villes de l'empire Austro-Hongrois, le cimetière se trouvait en dehors des frontières de la ville et donc il fallait être en possession d'un certificat pour pouvoir mettre en route la procession funéraire. Il s'agissait d'une procédure compliquée et donc un minimum de personnes pouvait se joindre à la procession.
 
Les habitants de la ville étaient si consternés de ne pas rendre à leurs chers disparus des hommages respectables qu'il se tournèrent vers le Tsar Franz Joseph. Le tsar connu pour sa gentillesse acceptait la requête et signait un certificat permettant à tout celui qui avait perdu un proche de participer aux funérailles sans conditions.
 
Les habitants de la ville ont donc commencé à payer leurs hommages en participant aux processions funéraires. Mais le couffin ne contenait pas toujours un décédé …
 
Des marchands rusés profitaient de l'occasion pour exporter des marchandises comme du thé ou du cacao sans avoir à payer des taxes exorbitantes. Quoi de plus pratique qu'un couffin pour y camoufler des centaines de sachets de thé…
 
La ruse marchait pendant longtemps mais un jour le gardien a exigé qu'on ouvre le couffin. “Et qu'en sera-t-il de la dignité du défunt ?” se plaignaient les accompagnateurs. Pour toute réponse le garde souleva le couvercle du couffin et la dignité du défunt ne fut pas profanée…
 
Les marchands se mirent à pleurer : leur famille les attend et la sanction de la contrebande pourrait leur couter la vie. Ils supplièrent le garde de les prendre en pitié…
 
Mais le garde se mit à rire : “si vous aviez pleuré en passant avec le couffin j'aurais assumé qu'il s'agit de funérailles, mais vous vous lanciez des blagues … J'ai tout de suite compris qu'il y avait quelque chose de louche… Et maintenant c'est trop tard pour pleurer…”
 
Le Rav posait sa main sur l'épaule de l'homme : “je suis de tout cœur avec vous dans votre détresse mais je ne peux pas vous aider. Votre fils est un adulte indépendant…
 
“Mais par contre”, le Rav changeait subitement de ton, ” qu'aviez-vous pensé ? Que vous enverriez votre fils dans des institutions non juives et qu'il grandirait dans le chemin de la Tora ?  Auriez-vous pensé qu'un jeune enfant/homme pourrait se protéger d'une influence néfaste ?
 
“A présent c'est trop tard”, concluait le Rav, “il aurait fallu pleurer avant…”
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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