Pour la construction du Michkan, nous voyons qu’Hachem choisit Bétsalel, fils de Ouri, comme architecte. D’ici, nous comprenons que pour le saint travail d’élaboration et d’édification du Michkan il ne suffit pas de faire simplement appel à un artiste. Bien plus que cela, la personne chargée de cette tâche devait être emplie de ‘’l’esprit divin’’ connaissant les secrets de la Création du monde. Dans le Talmud (Brakhot 55a) il est dit : ‘’Betsalel connaissait les combinaisons des lettres ayant permis la création du monde’’. En d’autres termes, Betsalel connaissait la force cachée de chaque lettre et savait exactement quelles combinaisons de lettres pouvaient permettre la formation de choses concrètes et réelles. Chaque lettre possède en fait un signe la représentant et certains assemblages forment des objets ou des éléments concrets en ce monde.
Betslael a été choisi par Le Roi du monde Lui-même pour construire le Michkan et pour ‘’avoir les pensées adéquates’’ à la construction du Michkan et à la fabrication de ses ustensiles, afin qu’ils puissent contenir en eux la fonction spirituelle qui leur est attribuée.
Il existe plusieurs exemples où les lettres influent grandement sur l’homme, sa vie et son entourage. Le roi Chlomo par exemple, (Proverbes 30, 1), le plus sage d’entre tous est appelé ‘’Itiel’’ qui signifie ‘’qui comprend les lettres de D.’’
En revanche, chaque lettre n’apporte qu’une ‘’racine’’ spirituelle grâce à laquelle il est possible de faire éclore de bonnes choses ou, au contraire des choses néfastes.
L’homme a le choix d’utiliser la force enfouie dans ces lettres, par exemple lors du choix d’un prénom pour son enfant (voir le livre en hébreu HaTsofen où le sujet des lettres et des prénoms est développé). Nous savons bien que le prénom porte en lui une grande partie de l’essence de la personne. Il est en effet rapporté dans le Midrach Tan’houma (Haazinou 7) ‘’L’homme se doit de vérifier avec soin le prénom qu’il souhaite donner à son enfant, car le prénom peut influer en bien, ou en mal, comme l’avons vu avec les explorateurs’’. Certaines recherches récentes en Israël ont même prouvé un lien de causalité entre le prénom et ce que l’on appelle aujourd’hui l’ADHD (problème d’attention avec ou sans hyperactivité)(voir le livre en hébreu la Révolution – tome 4, page 58). Nous ferons donc attention de donner un prénom ayant une influence positive et le mieux, est de se baser sur les noms des Tsadikim mentionnés dans le Tanakh. Dans le Séfer Hassidim, il est rapporté que l’on scelle un bon avenir à l’enfant en le nommant d’après un homme bon et ayant réussi comme s’est exprimé Yaacov notre patriarche : ‘’Et ils seront nommés d’après mon nom et d’après le nom de mes pères’’.
De cette même idée, découle également l’importance de faire attention aux mots que nous formons par nos paroles du fait de l’assemblage de certaines lettres. En effet certains mots peuvent, comme nous l’avons vu, influer de manière positive ou négative (Zohar, Tétsavé 179b). Nous voyons même dans le Talmud la différence entre les mots prononcés avec l’innocence d’un enfant et les mots prononcés par l’être adulte : ‘’Le monde ne tient que par le souffle des enfants étudiant les paroles de Torah’’(Chabbat 119b). Or, l’étude de la Torah des adultes également permet de faire tenir le monde ! Oui, mais cela n’est pas comparable car ‘’un souffle possédant une part de faute n’est pas semblable au souffle pur et sans pêché de l’enfant’’.
Que telle soit la volonté d’Hachem que nous parvenions à utiliser les saintes lettres de la Torah pour agir en bien, et que nous utilisions notre force de parole uniquement dans un but créatif, utile et bon.
Chabbat Chalom