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Myriam Mettoudi : Vivre c’est devenir

Tout être quel qu’il soit, possède en lui toutes les possibilités pour réussir. Peu importe d’où il  vient, ou quelles ont été ses actions, son éducation ou même ses échecs. Tout ceci ne revêt pas d’importance majeure. Bien qu’un environnement positif favorise la réussite d’une personne, de nos jours, nous remarquons que ce n’est pas une évidence. Bien au contraire, des personnes grandement défavorisées dès leur enfance vont souvent parvenir à puiser dans leurs ressources et leurs forces intérieures et vont se donner tous les moyens de vivre une vie différente de celle qu’ils ont vécue. L’une des conditions indispensables à notre développement personnel, au devenir -aussi bien matériel que spirituel- est : L’AMOUR !

Il faut pour cela être connecté à son moi intérieur, à cette lumière qui est en nous, à cette petite voix qui nous influence dans nos réalisations et qui nous fera prendre les bonnes décisions. L’amour est évoqué dans la Torah depuis la nuit des temps : l’amour d’Hachem, l’amour de soi-même , des autres et l’amour au sein du couple. Mais pour être, pour exister, pour aimer, pour rayonner, nous devons d’abord nous aimer nous-mêmes.  Montrons-nous bienveillants envers nous-mêmes.  Prenons  le temps de nous écouter afin mieux écouter notre environnement.

En agissant autrement, nous risquons de nous laisser prendre dans la course effrénée d’une vie fade, sans passion, d’une vie ‘’intellectuelle’’ qui ne fonctionne que par le paraître et le savoir.  C’est la faute d’Adam et ‘Hava : ils ont été corrompus et aveuglés par l’arbre de la connaissance et ont laissé de côté l’arbre de la vie. Or, la partie divine ancrée en eux –et en tout homme- leur ont fait ressentir cette nécessité de rechercher continuellement ce goût de paradis  sur terre et permet de revenir à ce bien-être existant avant la faute. Cela permet de retrouver cet ‘’Eden’’, cette douceur ancrée en nous. Cela permet de redevenir ces êtres spirituels que nous sommes, profonds, emplis de bon sens et créatifs et bienveillants, à l’image du Créateur.

Or, souvent, de par les expériences de la vie, de par notre passé parfois pas toujours gai, nous occultons toutes les bonnes choses qui sont en nous afin de nous protéger d’un certain vécu et d’anciennes cicatrices intérieures.

Après la faute, Adam va chambouler l’ordre du monde : il panique et accuse son épouse. Mais Hachem le rappelle à l’ordre et le questionne :”AYÉKA?’’ Où es-tu ? Que t’est t’il arrivé ? Mais très vite, Hachem lui offre la solution : la Téchouva. Hachem  nous a donné ce merveilleux cadeau qu’Il avait déjà créé avant même la création du monde.

La Téchouva. Ce mot qui fait souvent peur. Mais qui a une connotation extraordinaire : c’est le retour vers D., vers la partie divine qui nous habite et que l’on a abandonné, que l’on se doit de dévoiler et que l’on va enfin retrouver. C’est notre raison d’être, car  vivre, c’est devenir !

L’ego porte un masque et nous conduit à rechercher la reconnaissance  à travers les autres, à souhaiter le respect et l’approbation d’autrui non pas pour ce que nous sommes, mais dans le seul but de nous conformer au cadre extérieur. Comme l’a fait le serpent !

Rappelons -nous : notre flamme est unique. Elle refuse de se conformer aux normes de la société. Notre Néchama cherche en permanence le renouveau. L’ego, lui, refuse d’être différent.

Soyons  nous-mêmes. Osons être qui nous sommes vraiment.

Myriam Mettoudi
 

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