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La compétition : pas dans le couple !

Il est très important de tout faire pour ne pas créer une ambiance de compétition au sein du couple. En effet, agir dans un esprit de concurrence bloque toute entente, toute réception de réflexion et ne permet aucune évolution.

Si l’un des conjoints a fait une erreur, il n’est pas conseillé de dire : ‘’Tu n’aurais pas dû faire comme ça mais autrement…’’ Déjà, la première partie de la phrase commence par une description négative et empêche l’autre d’écouter la suite.

‘’Si c’était moi qui avais agi, ça ne ce serait pas passé comme ça’’ : ce genre de phrase veut tout simplement signifier que l’un est meilleur que l’autre. Une telle affirmation bloque toute volonté de la part de l’autre conjoint d’écouter quelque conseil que ce soit.
La meilleure des choses à faire lorsque l’on veut exprimer son point de vue sans créer de mauvaise ambiance c’est de s’inclure dans la remarque. Par exemple en disant : ‘’Nous n’aurions pas dû faire cela.  A l’avenir, nous saurons comment agir’’. On peut aussi adoucir nos paroles en disant simplement : ‘’N’importe qui aurait pu faire la même erreur. La prochaine fois, nous devrons faire plus attention’’.

Une autre chose à éliminer ce sont les comparaisons : ‘’Si seulement tu étais comme mon frère/ma sœur/ ton frère…’’. La personne mise en comparaison sera désormais vue d’un mauvais œil de la part du conjoint ou dans le meilleur des cas celui-ci réagira en disant : ‘’Oui peut-être qu’untel aurait mieux réagi que moi dans cette situation. Mais je suis bien meilleur(e) que lui/qu’elle dans bien d’autres domaines…’’

Lorsque la critique est prononcée par le conjoint qui est le plus actif dans la maison, celui-ci croit, à tort qu’il a tous les droits de critiquer. Parfois, c’est le contraire qui se produit : celui qui n’a pas pour habitude de prêter main-forte dans les tâches ménagères s’arrogera le droit de critiquer ce qui n’est pas fait. Le conjoint réagira alors : ‘’C’est le comble ! Non seulement tu n’aides pas mais en plus tu te plains !’’

Dans le livre de Dévarim (1, 4), nous voyons à quel moment Moché Rabbénou exprime ses remontrances au peuple : il a attendu leur entrée en Canaan, après la mort des deux géants Si’hon et et Og. Et Rachi de nous expliquer : ‘’Moché s’est dit : si je leur fais une remontrance avant leur entrée dans le pays, ils diront : ‘’Moché nous critique juste avant notre entrée en Terre Sainte parce qu’il veut nous montrer qu’il n’a pas la force de nous faire entrer sur cette terre.’’ Moché a donc attendu le moment le plus opportun pour formuler ses remarques.
 

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