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Ce bordereau qui vaut plus que tout l’or et l’argent du monde…

Dans la paracha de la semaine, la Torah nous parle des dons aux Cohanim. ''Les (choses) sacrées d'un homme seront à lui, et ce qu'un homme donne au Cohen sera à lui''.

De ce verset, on déduit que l'offrande appartient à l'homme qui l'a apportée et non au Cohen qui la reçoit. Pourtant le Cohen reçoit bien ce don, pourquoi cela ne lui appartient-il pas ?

Par ce langage, la Torah vient nous enseigner que, contrairement à la réalité où lorsque l'on donne quelque chose, on ne la possède plus, ici, concernant la charité, la Tsédaka, le donneur est en fait le receveur. En donnant la charité, en donnant ce qu'Hachem a demandé de donner au Cohen, nous ne perdons pas notre bien. Il nous est compté comme éternel. Il nous est compté pour le monde futur. Et, non seulement il nous est gardé pour le monde à venir, mais en ce monde-ci également, ce don nous apporte la protection, la bénédiction et l'annulation de mauvais décrets, sur nous et notre famille. C'est pour cela que la Torah nous précise : ''Les choses sacrées d'un homme, seront À LUI, et ce qu'un homme donne au Cohen sera À LUI !'' Cet argent est considéré autrement : il n'est pas gaspillé et perdu mais au contraire, il reste notre propriété et ce, éternellement.

A ce sujet, le 'Hafets 'Haïm rapporte la parabole suivante :
Un homme riche était croyant dans l’existence du monde futur mais ignorait totalement ce qui pouvait se passer arrivé là-haut. Il prépara un jour une valise remplie de billets de banque de tous les pays du monde. Pour plus de sûreté, il ajouta aussi quelques diamants et pierres précieuses qu'il emballa d'un morceau de papier qui trainait par là. Dans son testament, il exigea d'être enterré avec cette valise avec interdiction à quiconque de l'ouvrir. Après son décès, les membres de sa famille accomplirent à la lettre ce qu'il avait demandé. En chemin vers le Tribunal Céleste, l'homme fut pris d'une grande soif. Après quelques pas, il aperçut une grande épicerie pleine de bonnes choses. Il prit une bouteille d'eau sur l'étalage et se rendit près de l'ange-caissier. Il ne savait quelle monnaie avait cours ici, il ouvrit alors sa grosse valise. Il tendit au caissier des billets de toutes sortes, mais l'ange les refusa tous, un après l'autre. Dépité et sans autre choix, l'homme sortit les diamants qu'il avait avec lui et implora : ''Prenez ce que vous voulez. Servez-vous. Juste donnez-moi un peu d'eau.'' Mais l'ange observait ces pierres tels des fruits infestés de vers. Soudain, les yeux de l'ange s'illuminèrent. Il sourit et prit le bordereau qui servait à protéger les diamants : ''Avec ce papier, tu peux acheter tout le magasin si tu le souhaites et même tous les autres magasins qui sont à proximité. Ce papier vaut beaucoup ici…'' Le riche observa ce morceau de papier tout froissé avec étonnement. Il n'en croyait pas ses yeux. C'était juste un contrat entre lui et un étudiant en Torah : il subvenait à ses besoins financiers et lui obtiendrait le bénéfice spirituel…

Souvenons-nous sans cesse des paroles de nos Sages dans les Maximes des Pères (4, 16) : ''Ce monde ressemble à un couloir. Prépare-toi et répare-toi dans le couloir afin de pénétrer dans le palais''. Consacrons un peu de temps à l'étude de la Torah, veillons à éduquer nos enfants dans la Torah, renforçons-nous dans l'accomplissement des Mitsvot, donnons la charité en sachant fort bien que : ''Les choses sacrées d'un homme sont à lui!''

Chabbat Chalom

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