Le Saint-béni-soit-Il ordonne à Aharon d’accomplir quelque chose de tout à fait simple et qui ne demande pas forcément de préparation ou d'effort quelconque. Il lui demande simplement d'incliner les six mèches de la Ménora en direction de la flamme centrale. Et la Torah, dont chaque mot est compté, prend néanmoins la peine de louer Aharon pour cet acte en disant : ''Et Aharon fit ainsi…''
Il est certain qu'Aharon va accomplir ce qu'Hachem lui demande. A-t-on l'ombre d'un doute là-dessus ? Alors pour quelle raison la Torah a trouvé utile de louer l'acte d'Aharon de la sorte. Et Rachi d'expliquer : ''Parce qu'il n'a pas changé''. Qu'est ce qu'il n'a pas changé ? Aharon n'a pas modifié son attitude. Il a gardé son enthousiasme, son émotion. De la même façon qu'Aharon accomplissait de grandes choses avec crainte, comme par exemple pénétrer dans le Saint des Saints ou apporter des sacrifices, il a agi de la même manière pour incliner les mèches de la Ménora. Il n'a pas dédaigné cette Mitsva mais au contraire il l'a accomplie minutieusement et avec grande concentration. Peu importe l'importance de la chose, elles émanent toutes d'Hachem.
Réalisons-nous avec autant de ferveur d'autres Mitsvot (qui nous paraissent) moins importantes ? Faisons-nous attention à la poussière de Lachone Hara qui sort de notre bouche tout comme nous traquons les miettes de pain avant Pessa'h ? Sommes-nous autant émues lorsque nous récitons les actions de grâce après le repas que lors de la prière de Néïla de Yom Kippour ?
Et toutes les bénédictions parsemées tout au long de notre journée, leur accordons-nous l'enthousiasme qu'elles méritent ?
Tant de Mitsvot sont à notre portée au quotidien, rappelons-nous Qui nous les a données ! Chaque Mitsva est importante, peu importe qu'elle soit grande ou petite à nos yeux.