Cette histoire s’est passée il y a quelques mois, lors des tensions avec la bande de Gaza.
Une famille nombreuse du Sud du pays se rend au mariage d’un proche parent à Bné Brak. La soirée se passe bien, la famille est réunie et tous souhaitent leurs meilleurs vœux de bonheur aux nouveaux mariés.
Après le repas, la famille quitte les lieux et prend la route. Après un bon quart d’heure, Chira, la mère de famille se souvient qu’elle a oublié de réciter le Birkat Hamazone. Elle demande à Ido, son mari s’il veut bien retourner à la salle de mariage afin qu’elle puisse réciter avec ferveur les actions de grâce. Ido lui dit qu’il n’y a aucun problème qu’elle récite le Birkat dans la voiture. La maman insiste cependant. ‘’S’il te plaît, je voudrais vraiment réciter le Birkat Hamazone à ma place et avec ferveur’’.
Ido acquiesce et ils retournent donc jusqu’à la salle de mariage. Chira prononce donc chaque parole de remerciement du Birkat et chaque bénédiction avec une grande ferveur.
Environ une demi-heure plus tard, la famille reprend enfin la route pour retourner chez elle, sous une pluie battante. Les petites routes du Sud ne sont généralement pas éclairées et c’est prudemment qu’Ido conduit. Après une vingtaine de kilomètres, il remarque une voiture arrêtée sur le bas-côté avec les warning qui clignotent. Ido hésite. ‘’Vais-je aider ces personnes coincées au beau milieu de cette route. Je n’en ai pas envie et il pleut à torrent…’’
Finalement, il décide de s’arrêter pour vérifier en quoi il peut apporter son aide. Il se met sur le côté, met ses warning à son tour, puis descend de la voiture. Il s’approche de la voiture arrêtée.
Et c’est là qu’Ido comprend son erreur : il remarque deux arabes munis de couteaux lui jetant des regards menaçants.
Il se met immédiatement à courir. Il récite un Téhilim. ‘’Hachem, il y a toute ma famille dans la voiture… Aide-moi s’il te plait Hachem, protège-nous !’’ murmure t-il, affolé. Il les entend courir après lui… ‘’Ca y est, c’est notre fin…’’ pense-t-il ‘’Chéma Isra…’’
Quand soudain, surgie de nulle part, une grosse Jeep de l’armée s’arrête près d’eux. En un éclair, les soldats neutralisent les terroristes et les menottent. Toute la famille est sous le choc, mais heureuse d’avoir été miraculeusement sauvée.
Mais notre histoire ne s’arrête pas là.
Après la panique, l’émotion et les questions de l’armée, Ido retourne au volant. Il est encore tout remué par les derniers évènements.
Il prend son téléphone et voit une dizaine d’appels manqués : c’est son frère, Jonathan, qui a essayé de le joindre. ‘’Tiens, c’est curieux, pourquoi m’a-t-il appelé alors que nous nous sommes vus au mariage ?’’
Il le rappelle malgré l’heure tardive.
-Ido ? Ah c’est toi ! J’ai essayé de t’appeler plusieurs fois !
-Oui c’est moi, mais qu’est ce qu’il se passe, pourquoi m’as-tu appelé… Il vient de m’arriver quelque chose d’incroyable. Nous avons été purement sauvés de la mort…
Et Jonathan écoute, abasourdi, l’histoire des terroristes et de la Jeep militaire survenue à temps.
-Alô ? Jonathan, pourquoi est-ce que tu pleures comme ça, tout va bien, tout le monde va bien, ne t’inquiète pas…
-Ido, Ido… tu ne sais pas quel miracle c’est que vous avez été sauvés ! Je vais te raconter. Au moment où nous nous sommes quittés, j’ai pris la route quelques minutes avant toi. Tu sais bien que nous prenons la même route pour rentrer. Tout en poursuivant ma route, après une bonne vingtaine de minutes, j’ai remarqué une voiture arrêtée sur le bas-côté. J’ai tout de suite compris que c’était suspect. J’ai continué ma route et me suis arrêté plus loin. J’ai appelé la police et leur ai dit qu’à tel endroit, il y avait une voiture suspecte et qu’il fallait qu’ils envoient d’urgence une patrouille pour vérifier. La standardiste m’a répondu que pour le moment, toutes les patrouilles de l’armée étaient en tournée, qu’elle ne voyait personne de disponible mais que dès que possible elle en enverrait une. J’ai continué ma route. Je n’arrêtais pas de penser à toi. Je me suis dit que tu allais sûrement passer par là et que, tel que je te connais, tu allais forcément t’arrêter pour venir en aide aux passagers de ce véhicule. J’étais très angoissé d’autant plus que tu ne répondais pas à ton téléphone. J’ai tenté plusieurs fois de te prévenir mais rien à faire. Toutes les cinq minutes, j’ai rappelé la police pour vérifier s’ils avaient enfin envoyé quelqu’un sur place. Mais toujours sans succès. Au bout de 40 minutes d’attente, enfin, la standardiste m’annonça qu’une patrouille venait d’être envoyée à l’endroit que j’avais indiqué. Et c’est pile à ce moment-là que la Jeep est arrivée sur les lieux et que vous avez été sauvés, quel miracle !
-Mon D. Jonathan c’est incroyable… Mais je vais t’expliquer ce qui encore plus incroyable… Nous sommes passés à cet endroit environ une demi-heure après toi alors que nous aurions dû passer seulement 10 minutes après. Sais-tu pourquoi ? C’est grâce au Birkat Hamazone de Chira ! Elle avait oublié de réciter le Birkat et a insisté pour que nous retournions à la salle de mariage pour qu’elle puisse réciter la prière là où elle a mangé. Ce retard d’une demi-heure et ce sauvetage, c’est par le mérite de ce Birkat Hamazone ! Merci Hachem, combien de bienfaits accomplis-Tu envers nous !
‘’L’Eternel protège ceux qui l’aiment et tous les méchants, Il anéantira’’ (Psaume 145)
Cette histoire véridique a été racontée par le Rav Ronen Haziza lors de son cours mensuel à Jérusalem, il y a quelques mois. Les noms utilisés dans cette histoire sont fictifs.