Dans le couple (ou dans d’autres relations) le mot ‘’pourquoi’’ est souvent interprété comme une critique. Même si parfois, l’intention n’est pas mauvaise, ce mot introduit une critique. Par exemple lorsqu’une femme dit à son mari : ‘’Pourquoi tu ne viens pas manger ? » ou qu’un mari demande à son épouse pourquoi tous les jouets sont éparpillés sur le sol, il est évident ici que les questions sont perçues comme des critiques.
Si l’on y ajoute l’intonation propre à la critique, il est évident que cela sera tout à fait ressenti comme une critique. Souvent, l’un va considérer que l’autre est toujours critique et celui-ci ne comprend pas pourquoi il mérite une telle appellation. Même sans formuler une attaque directe, une question posée sur un ton réprobateur donne évidemment la même sensation qu’une véritable critique.
Parfois des expressions qui semblent inoffensives sont pourtant exactement l’expression d’une critique comme par exemple : ‘’Tu es trop marrant !’’ (cynique) ou bien ‘’D. bénisse pour toi’’ !
Le Rav Dessler dans son livre Mikhtav Méeliahou (tome 3 page 139) nous dit qu’une critique dont le but véritable n’est pas d’aider l’autre à s’améliorer, qui ignore les sentiments de l’autre et provient de sentiments personnels, n’a aucune utilité. Une personne agissant ainsi est considérée comme quelqu’un ‘’qui dédaigne l’autre, et qui lui cause de la peine pour son propre plaisir et sa punition est grande, -que D. préserve’’.
Nous devons nous rappeler en permanence que la critique n’est pas faite pour attrister l’autre mais pour le conduire à améliorer son comportement. Nous devons sans cesse nous poser la question de savoir si ce que nous allons dire va être constructif ou va au contraire détruire notre interlocuteur. Gardons à l’esprit cet objectif clair : critiquer sans blesser !