Le rav s’est souvenu que l’anniversaire de son épouse tombait durant les dix jours de pénitences et qu’il avait la coutume de lui offrir un bouquet de fleurs pour l’occasion.
Le rav avait l’habitude de procéder de la manière suivante : la veille de Kippour, après la prière de minha, peu avant le repas il demandait à l’un de ses élèves de l’emmener pour acheter un bouquet de fleurs et c’est muni de cela, qu’il rentrait chez lui. Il le posait sur la table du salon sur laquelle il restait tout le long de la journée de Kippour.
Quand le rav est tombé malade, il envoyait un élève pour acheter le bouquet et c’est lui-même qui en se déplaçant avec son déambulateur tenait le bouquet pour l’offrir à la rabbanite.
L’année suivante, le rav s’était encore affaibli et il se déplaçait en chaise roulante mais il ne renonçait pas au cadeau. Il posait le bouquet sur ses genoux et roulait en direction de son épouse pour l’honorer. Jusqu’à que la maladie l’ai terrassé au lit et qu’il soit dans l’incapacité de bouger de son lit.
C’est alors que la rabbanite est parti acheter elle-même des fleurs … artificielles faites en soie pour qu’elles tiennent longtemps. Elle présentait le bouquet au Roch yechiva en lui annonçant qu’elle perpétuait sa noble coutume et elle s’offrait son cadeau d’anniversaire traditionnel.
Voilà une histoire authentique, un merveilleux exemple d’harmonie conjugale, un modèle édifiant comment il est possible de donner une autre dimension à sa vie conjugale. Un exemple physique de cela est le bouquet et le vase qui figurent encore dans la maison de la veuve. Dès que les fleurs prennent la poussière, elles sont nettoyées par les bons soins de la rabbanite depuis de cela 15 ans.