1.Le Chabbat Chékalim est le Chabbat précédant Roch 'Hodech Adar (ou Chabbat Roch 'Hodech Adar). Lors d'une année bissextile ce Chabbat tombe en Adar 2.
2. Ce Chabbat, on sort deux rouleaux de la Torah. Dans le premier rouleau, nous lisons la section hebdomadaire et dans le deuxième, nous lisons Parachat Chekalim (Chemot 30: 11-16). Si ce Chabbat est également le jour de Roch 'Hodech, on sort également un autre Séfer Torah dans lequel on lira le passage relatif à Roch Hodech (On lira en premier la Paracha de la semaine, puis la paracha liée à Roch 'Hodech et enfin la Parachat Chékalim).
3. La parachat Chekalim traite de l'obligation de chaque membre du peuple d'Israël d'amener le demi-shekel pour les sacrifices publics amenés au Temple. Au temps du Beit Hamikdach, chaque Juif avait l'obligation de faire don d'un demi-shekel chaque année pour acheter les sacrifices publics destinés au Temple.
4. Les quatre parachiot suivantes à savoir, Chékalim, Zakhor, Para et le Ha'Hodech sont particulièrement sacrées et sont lues respectivement sur quatre Chabbat. Le Rabbi de Rozin disait ces quatre Parachiyot, permettent à chaque juif de s'approcher de la Présence divine. Chaque Paracha correspond équivaut à une lettre du Nom divin. Chacun doit ainsi profiter de la pureté et de la sainteté de ces jours pour se rapprocher d'Hcahem. Rabbi Pin'has MiKoritz disait attendre impatiemment chaque année la lecture de ces Parachiot afin de pouvoir ''rencontrer'' Hachem. Les maîtres hassidiques expliquent que ces Chabbatot, où l'on lit les quatre Parachiot sont une Ségoula afin d'être sauvé de toutes les afflictions et de toutes les maladies spirituelles ou matérielles.
5. Le Chabbat Chékalim est une Ségoula pour la Parnassa (Ateret Yechoua). De même, lors du Chabbat Chékalim on a la possibilité de demander à ce que toutes nos prières soient agrées (Imrei Yosef).
6. Le Chabbat Chékalim, on lit la haftara (Rois 1, 7 ; 13-26) relatant la générosité du peuple et la construction du Beit Hamikdach. Les Achkénazim lisent le passage des Rois 1, 7; 40-50.
7. Le Chékalim qui étaient donnés par le peuple devaient atteindre le Temple jusqu'à Roch 'Hoodech Nissan. C'est alors qu'ils achetaient des sacrifices avec ce nouveau don, et la nation entière d’Israël devait en bénéficier : c'était une expiation pour tout le peuple. Sur l'ordonnance du demi-shekel il est stipulé que “les riches ne doivent pas donner plus et que le pauvre ne doit pas donner moins qu'un demi-shekel” (ibid., Verset 15). Afin que le riche se sente pas supérieur au pauvre et que tout le monde soit égal. Et pour que les pauvres sachent que les sacrifices seront apportés avec la même ferveur et au même titre que ceux des riches. Le fait que les sacrifices aient été achetés avec l'argent de tout le peuple prouve l'unité de celui-ci.
8. À Roch 'Hodech Adar, on commencçait à informer les gens que chacun devait préparer le demi-shekel. Par conséquent, les Sages ont institué de lire la Parachat Chékalim le Chabbat proche de Roch 'Hodech Adar. Dans Massekhet Sofrim, nous trouvons la raison pour laquelle, depuis le début du mois d’Adar on annoncait la préparation du demi-shekel. Il est ainsi dit : “Le Saint, béni soit-Il sait que dans le futur, le méchant Haman donnera des Chékalim à Ahachvéroch afin de détruire le peuple d'Israël. C'est pourquoi Hachem nous a déjà préparé le remède avant la maladie et nous a ordonné de donner la moitié du shekel afin de racheter nos âmes.”
9. Même aujourd'hui, alors que nous n'avons pas le Temple et que nous n'apportons plus de sacrifices, et que même le demi-shekel n'est plus à l'ordre du jour, le Maftir est chargé de lire ce passage, et ce , afin que la lecture soit considérée comme si nous avions effectivement accompli la Mitsva.
10. Le demi-shekel est venu expier la faute du veau d'or par laquelle le peuple d'Israël s'est souillé. Moché ne comprenait pas comment une si petite pièce pouvait être une rançon pour cette faute tellement grave. Hachem sortit alors de Son trône une pièce de feu et la montra à Moché en disant : ''C'est en fait une pièce comme celle-ci qu'ils vont donner'' (Tanhouma, Ki Tissa). En réalité cela signifie que celui qui fait Téchouva de tout son coeur, la pièce qu'il donnera alors lui apportera l'expiation. Cette même pièce, s'il la donne avec un enhousiasme comparable au feu est comme sortie droit du trône céleste à propos duquel nos Sages ont dit : ''Grande est la Téchouva qui atteint le trône céleste''.