Voici trois conseils de nos Sages qui nous aideront à faire éclore un amour inconditionnel pour chacun de nos enfants :
1- Nous devons pour cela suivre le conseil de Rav Dessler qui demande si l’amour précède le don ou l’inverse. C'est-à-dire, est-ce que j’aime et donc j’ai envie de donner à la personne qui m’est chère, ou bien est-ce que ce don continuel m’attachera émotionnellement à la personne que je souhaite aimer. Et bien Rav Dessler nous surprend et affirme sans équivoque que c’est du don que naît l’amour. Employons donc ce conseil dans l’éducation de notre enfant : on pourra de temps en temps lui acheter un cadeau personnel, l’importance étant l’attention que l’on y a mise et non le prix, on cherchera à le réjouir en lui préparant spécialement les mets qu’il aime ou lui acheter la friandise qu’il préfère. Donner à son enfant c’est aussi et surtout lui donner de notre temps (discuter amicalement avec lui, s’assoir ensemble sur le canapé et regarder des photos, se balader ensemble, etc.), lui accorder notre patience, lui donner de l’intérêt, ainsi, toutes ces attentions prodiguées quotidiennement ouvriront le cœur du parent à son enfant, comme nous l’apprend le Sefer Ha’hinoukh : « Le cœur est influencé par les actes de l’homme ».
2- Le Saba de Kelm, dans son livre ‘Hokhma OuMoussar, explique que la véritable signification de l’amour est de prendre part aux difficultés de son prochain – Nossé Bé’ol. Nous nous efforcerons ainsi de nous sensibiliser à ce que notre enfant ressent au fond de lui, de chercher à savoir ce qui lui manque, ce qui le gêne, le vexe, ou encore ce qui le réjouit, ce qui lui plaît. On s’intéressera à sa vie d’enfant ou d’adolescent, et on partagera ses peines et ses joies. Aussi on portera de l’intérêt à ses paroles, à ses propositions ou à ses critiques. C’est cet intérêt sincère qui fera naitre en nous un grand amour pour notre enfant.
3- Hachem dit au sujet d’Avraham : « Je l’aime parce qu’il prescrit à ses fils et à sa maison après lui d'observer la voie de Hachem… » (Berechit 18 ;19) La traduction littérale de “Je l’aime” est en fait « yedativ– Je le connais ». L’utilisation de ce terme de “connaissance” est étrange, car il aurait été plus simple d’écrire directement « Je l’aime ». Rachi explique que le terme utilisé ici vient exprimer l’affection, ajoutant « parce que celui qui chérit une personne et le rapproche de lui, obligatoirement c’est qu’elle le connait, elle connait sa nature et son caractère ». C‘est donc en réfléchissant sur la nature de notre enfant et sa personnalité que nous nous attacherons à lui. C’est en ouvrant les yeux sur ses qualités et les talents dont Hachem l’a comblé, que l’on parviendra à s’attacher à lui et à l’aimer.