Beaucoup de mamans me demandent : ‘’Comment réussir à jeûner quand les enfants sont autour de nous et veulent manger et boire et veulent que l’on fasse attention à eux ? C’est épuisant !’’
Et bien je vais vous dire une chose. Les jeûnes qui ont été les plus faciles pour moi ont été ceux que j’ai observés lorsque mes enfants étaient petits.
Comment ? me direz-vous.
Je vais vous raconter. La veille, avant même le début du jeûne, nous préparions ensemble avec les enfants tout un programme pour la journée du jeûne. Je faisais cela la veille avec eux et non pas le jour même lorsque j’étais déjà fatiguée et affaiblie par le jeûne.
Ainsi, j’expliquais tout d’abord à mes enfants le pourquoi de ce jeûne. Je leur racontais et leur décrivais avec émotion ce que nous avons perdu et ce qu’il s’est passé en ce jour (adapté à leur âge bien sûr). Je leur racontais également comment se sent une personne qui jeûne. Comment il est difficile de parler, de raconter, de nettoyer ou de ranger.
Ensemble, nous préparions leur table de travail avec leurs ustensiles pour leurs travaux manuels du lendemain. Nous regardions aussi ensemble quels jeux pouvaient être intéressants pour créer des choses en rapport avec cette journée de jeûne.
Je leur expliquais aussi ce que l’on fait lors d’un jeûne. Et ce que l’on ne fait pas. Je leur montrais ce qu’ils allaient manger et où prendre la nourriture.
Lorsque j’avais un bébé, j’expliquais aux plus grands comment ils pouvaient l’occuper et ce qu’ils devaient faire pour m’aider à s’occuper de lui si j’étais trop fatiguée pour le faire. Je leur faisais également comprendre qu’en étant ainsi fatigués et affamés, il n’ya aurait personne qui aurait la force de s’occuper de choses inutiles ou futiles.
Les enfants comprenaient très bien ce qui se passait autour d’eux et le lendemain, en posant ma tête sur le fauteuil, ils venaient me voir et me caressaient la joue. Ils me demandaient si j’avais besoin d’aide ou d’autre chose. Ils se disaient que puisqu’ils ne jeûnaient pas, peut-être devraient-ils ranger leurs jouets ; que c’est mieux qu’ils ferment la porte de la cuisine pendant qu’ils mangent.
Dès que les enfants comprennent que maman n’est pas nerveuse juste pour le plaisir, cela change tout. Dès qu’ils comprennent qu’elle ne donne des ordres d’un air sec parce qu’elle le souhaite, l’ambiance est différente. Dès qu’ils comprennent que si maman se repose souvent durant cette journée, ce n’est pas parce qu’elle s’ennuie, mais parce qu’il y a une bonne raison à sa fatigue. Dès que les enfants comprennent, ils deviennent ‘’miraculeusement’’ plus compréhensifs, et ce, de tout leur petit cœur. Non seulement ils ne dérangent pas, mais ils nous aident et nous facilitent la tâche.
Le 17 Tamouz, mes enfants reviennent généralement plus tôt de l’école ou des centres-aérés. A la maison, les attendaient les travaux manuels que nous avions préparés la veille. Ils rentraient directement dans leurs chambres, occupés à leurs activités.
A la fin du jeûne, les enfants nous laissaient tranquillement prendre le repas, mon mari et moi. Ce n’est qu’ensuite qu’ils nous appelaient pour nous montrer leur œuvres. On pouvait alors voir comment l’un avait reconstruit les murailles de Jérusalem en LEGO, comment l’autre avait construit un Beit Hamikdach avec des Magnets et d’autres qui nous montraient les dessins, tous liés au sujet du jour.
Le 17 Tamouz dans ma maison quand mes enfants étaient petits était certes un jour pesant, comme tous les jours de jeûne. Mais c’était aussi un jour plein de satisfaction juive qui me prouvait tout simplement combien il est important de faire des efforts avant afin de pouvoir récolter les fruits par la suite…