Pourquoi nos Sages ont institué d'envoyer à ses prochains des mets le jour de Pourim ? Il y a à cela deux raisons principales, pour que chacun ait de quoi manger lors du repas de fête de Pourim et pour augmenter l'amour et la fraternité dans le peuple juif. Ceux qui vivent dans des villes qui n'étaient pas entourées de murailles à l'époque de Yeochoua Bin Noun enverront les mets à leurs prochains le 14 Adar. Ceux qui vivent dans des villes qui étaient entourées de murailles à l'époque de Yeochoua Bin Noun enverront les mets à leurs prochains le 15 Adar. Ceux qui vivent dans des villes dont le statut est douteux enverront à priori les mets à leurs prochains le 14 Adar. Dans ce cas, certains ont l'habitude d'envoyer des mets le 15 Adar aussi. On peut envoyer les paquets toute la journée de Pourim depuis la lecture de la méguila jusqu'au coucher du soleil.
Pour s'acquitter de cette mitsva il faut envoyer deux mets à une personne. Cependant, plus on envoie de paquets à un grand nombre de personnes, mieux c'est. Les paquets envoyés doivent être de la nourriture. Celui qui envoie des paquets contenants des habits, des livres ou de l'argent ne s'acquitte pas ainsi de la mitsva. Il est préférable que les aliments soient prêts à la consommation même si selon certains avis on peut envoyer de la viande crue. Une boisson est considérée comme un aliment, et deux boissons peuvent faire office pour les deux plats requis. Néanmoins, il est mieux d'envoyer des aliments et non des boissons. Les plats doivent être de deux espèces différentes, par exemple deux sortes de viande. Du pain, des boîtes de conserve ou des bonbons sont considérés comme des plats. Il est important que les paquets soient considérables en fonction de l'importance du donneur et du receveur.
Une femme enverra les mets à une femme et un homme à un homme. Un étudiant peut envoyer un paquet à son rabbin et vice versa, de même un fils à son père ou un père à son fils. Vous pouvez envoyer des paquets par l'intermédiaire d'enfants. En envoyant les mets à un enfant (jusqu'à l'âge de treize ans), on ne s'acquitte pas de son obligation. Les plats doivent être cashers. En envoyant de la viande non-glatt à un Séfarade on n'est pas quitte de cette mitsva. Celui qui envoie les « michloa'h manot » en anonyme certains avis estiment qu'il n'est pas quitte de son obligation.