C’est avec une grande émotion que plus de 150 Rabbanim francophones, de France et d’Israël se sont réunis le Jeudi 7 Février 2019 dans les salons de l’hôtel Ramada Renaissance de Jérusalem.
Lors de cet évènement qualifié d’‘’historique’’ par le grand Rabbin de Marseille, Rav Réouven Ohana, ont participé notamment le Richon Létsion Rav Its’hak Yossef, le ministre de l’intérieur Aryé Derhy, Rabbi David ‘Hanania Pinto et ses fils, Rav Yaacov Sitruk, Rav Ariel Gay, Rav Ariel Bijaoui, Rav Daniel Abdelhak, Rav Yéhia Touboul, Rav Ménahem Berros, Rav Gabriel Dayan, Rav Ron Chaya, Rav Chmouël Marciano, Rav Yéhiel Brandt, Rav David Touitou, Rav Eliahou Uzan et bien d’autres Rabbanim importants de communautés. Ce comité a également eu l’honneur de recevoir la présence d’influents Rabbanim du monde israélien tels que le Rav Zamir Cohen, le Rav Yéhouda Derhy (Rav de Béer Chéva) et le Rav Moché Maya.
A l’initiative de cet ambitieux projet nous trouvons le Rav Avraham Derhy, président du Beth Midrach des Rabbanim de Marseille et fondateur de nombreux Collelim en Israël. C’est sa rencontre avec les communautés juives de France mais également le constat d’une Alya de France vivant des difficultés quotidiennes aussi bien économiques que sociales que sa volonté est née de vouloir aider les Olim de France sur trois points principaux notamment : la création de communautés francophones dirigées par des Rabbanim francophones, des réseaux d’écoles selon le modèle français (notamment avec des journées d’étude plus longues) et en dernier lieu grâce à un soutien de la part des municipalités et des acteurs de l’Etat.
Rav Zamir Cohen : ‘’La précision et l’intelligence mêlées à une Foi profonde et sincère’’
L’un des points culminants de la soirée fut l’intervention du Rav Zamir Cohen, fondateur de l’association mondiale de Téchouva Hidabroot où il a dévoilé également ses projets pour la communauté francophone.
Le Rav Zamir décrit la communauté juivre française comme une communauté ayant énormément à apporter au monde et à Israël en particulier. ‘’Les juifs français, c’est la précision et l’intelligence mêlées à une Foi profonde et sincère et je ne crois pas qu’il soit possible de trouver de telles qualités chez une autre communauté’’ s’est exprimé le Rav. Il est magnifique de voir l’union de tous ces Rabbanim, et, Hidabroot, dans ses nombreux projets, était justement en cours de réflexion sur un tel comité. Il est en effet déplorable de voir des Rabbanim de communautés décourager l’Alya par manque de structures d’accueil sur place ou à cause d’un manque de répondant. Les gens ont besoin que les choses soient claires et doivent pouvoir parvenir à trouver la communauté qui leur convient là où ils décident de s’installer. Des aides sociales mais aussi économiques seront apportées nous l’espérons avec le soutien des autorités car comme le disait Rav Steinmann ‘’la Parnassa, c’est aussi un sujet spirituel’’.
Le Rav a mentionné également un concept inédit qui sera béezrat Hachem mis en place par l’association Hidabroot à savoir une plateforme via internet portant le nom de CFI (Communautés Francophones d'Israël) permettant à chaque Rav de comunauté d’avoir un espace personnel où il pourra décrire sa communauté et les caractéristiques de celle-ci. Les familles pourront ainsi rechercher la communauté et le Rav qui leur convient selon leurs critères personnels. Cela sera donc d’une grande aide pour les familles et facilitera la communication entre Rabbanim et futurs fidèles.
‘’Ce n’est pas de la Alya dont on a peur mais de la chute spirituelle’’
Les Rabbanim ont évoqué les points essentiels qualifiant les communautés juives de France. En l’occurrence les synagogues comme étant le point de mire des juifs francophones, un peu comme un mini centre communautaire. C’est à la synagogue que tout se passe. Les Rabbanim de France savent que l’Alya est présente sur (presque) toutes les lèvres de leurs fidèles. Mais ce qui les retient jusqu’à présent d’évoquer le sujet de l’ALya avec eux c’est le manque de répondant à l’arrivée des familles en Israël. Les Rabbanim ne souhaitent pas encourager les familles à l’Alya car ils ne savent pas ce qu’ils vont trouver sur place. Et comme l’a dit le Rav David Touitou ‘’ce n’est pas de la Alya dont on a peur mais de la chute spirituelle’’. Si nous savons qu’une main forte est prêtée aux Rabbanim de France, alors les familles pourront être rassurées quant à leur avenir en Israël dans des conditions spirituelles et économiques optimales.
Rav Sitruk zatsal à son fils : ‘’Mon fils, on ne va pas à l’encontre de l’Histoire’’
Le Rav Yaacov Sitruk a mentionné les paroles pleines de sagesse de son père, le Rav Yossef Haïm Sitruk zatsal qui lui a dit un jour qu’il se questionnait au sujet de vivre en Terre sainte. Et le Rav de lui répondre : ‘’Mon fils, on ne va pas à contresens de l’Histoire’’ comme pour signifier que tout le monde sait bien au fond de soi que c’est ici que tout se déroule et va se dérouler et pas ailleurs. Grâce aux qualités qui caractérisent les juifs français leur apport à la société israélienne est, sera et restera un bienfait et une immense richesse pour le pays. Tout doit donc être mis en œuvre afin de répondre de la meilleure façon aux attentes de ces nombreuses familles.