Haim Walder Quelle fut l’erreur d’Elaor Azariah?

 
Haim Walder
Quelle fut l'erreur d'Elaor Azariah? Haim Walder explique l'importance de l'art du visage.
Les expressions du visage tiennent un rôle dominant. Elles ont non une influence non seulement sur notre état physique ou moral mais elles détermineront si quelqu'un comme Azariah s'étriquera d'une situation problématique ou non.
 
Autour de la saga d'Azariah tournent des montagnes de spéculations et d'avis partagés. En bref on pourrait dire que les citoyens israéliens sont partagés entre ceux qui voudraient qu'Azariah soit acquitté et ceux qui ne comprennent même pas pourquoi il a été arrêté. (Mis à part les gauchistes qui devant le choix entre incarcérer un juif ou non, nous savons tous quel sera leur choix).
 
Pour revenir à notre sujet les citoyens israéliens sont partagés entre ceux qui croient qu'il aurait tué le terroriste de peur qu'il n'active une bombe, et donc dans ce cas il devrait être reconnu comme un héros national, et entre ceux qui ne croient pas Azariah lorsqu'il prétend qu'il pensait que le terroriste était sur le point d'activer une bombe. Ils pensent qu'Azariah aurait tué le terroriste car il était en colère contre le terroriste qui avait blessé son ami. Toutefois même ceux qui se rangent aux cotés de cette version, voient en Azariah un héros et exigent qu'il soit acquitté immédiatement.
 
Moi j'ai une thèse totalement différente.
La saga d'Azariah n'aurait pas pris forme si Azariah comprenait un tout petit peu ce qu'est la sagesse du visage.
 
2 Ne m'abandonnez pas laissez-moi m'expliquer. Bien que le meilleur moyen de vous expliquer aurait été si vous étiez venu chez moi voir un sketch de quelques secondes. Quelques petites expressions du visage et vous auriez tout compris.
Mais du fait que vous ne pouvez pas venir car je me trouve à l'étranger, permettez-moi de me rallonger en paroles.  Surtout que cette chose a des conséquences sur notre vie de tous les jours et qu'elle porte en elle un très gros potentiel de pouvoir générer un changement positif en chacun de nous.
Azariah n'aurait pas été arrêté et porté en justice s'il avait fait la chose suivante : il bénéficiait de longes minutes pour prévoir sa réaction. La seule chose qu'il aurait dû faire et de prendre un air stupéfait, effrayé et hystérique et d'hurler “maman, il a bougé, attention il est peut-être encore vivant !
 
Cela aurait duré 4 secondes pas plus.
Si cela avait été le scénario, tout le monde l'aurait rassuré, on lui aurait tendu un verre d'eau ou appelé un médecin qui vienne le calmer et on l'aurait félicité pour sa présence d'esprit. Le film de l'organisme 'betselem' n'aurait pas été publié, dans leur propre intérêt, et même dans le cas où il aurait été publié, le monde aurait retenu la réaction apeurée d'Elaor ainsi que son hystérie qui ne l'empêchaient néanmoins d'agir et de prendre une très bonne initiative. Personne ne l'aurait jugé.
 
En d'autres mots Azariah a été jugé coupable car la vidéo reflète l'image d'un jeune homme tout à fait serein qui prend tout d'un coup son arme, tend son casque à son collègue, tire de façon méticuleuse une balle directe dans la tête du terroriste, puis dans le plus grand calme il se retourne vers ses collègues et annonce à tous : “il devait mourir car il a blessé mon copain”.
 
Hello Elaor, un peu de respect envers toute la situation. Vous avez du mal à crier ? Mal à la gorge ? OK alors sans voix mais au moins apparaissez hystérique, montrez un visage désolé, c'est la seule chose qu'on vous demande. L'œil de la caméra aurait capté les expressions du visage et on le dossier aurait été très vite clôturé.
 
Ah, et surtout vous taire. Les expressions du visage suffisent amplement. Même s'il n'y a pas la plus grande sagesse qui se cacherait derrière.
 
3 Ancien récit juif.
 
Entre les années 1700 -1800 les pays de Pologne, Russie, Roumanie et Hongrie rentraient 
Souvent en guerre et les frontières changeaient constamment.
 
Dans un des villages la frontière été démarquée entre le village et le cimetière et donc pour pouvoir enterrer un proche il fallait un laisser passer qu'on accordait qu'aux proches du défunt. Un des habitants juifs du village saisit l'occasion pour pouvoir exporter sa marchandise. Il organisait une procession funéraire pour quelques roubles.
 
Tous les 2 jours il arrivait à la frontière et entonner le psaume coutumier 'Yochev Beseter', puis le cercueil plein de marchandise était enterré, et dans la nuit arrivaient des complices qui 'ressuscitait' le défunt.
 
Ce système marchait pendant 6 mois.
 
Puis un jour en plein enterrement un des soldats de la frontière exigeait qu'on ouvre le couffin. Les accompagnateurs essayaient de dissuader le soldat en lui disant qu'il risquait d'être maudit pour avoir manqué de respect envers le défunt, mais il ne voulut rien entendre. C'est là que la procession s'arrêtait et que l'on découvrait la contrebande.
 
Après que le marchand fut arrêté   il se mit à pleurer.
 
Le soldat se tourna vers lui et lui dit : “cela fait plusieurs jours que j'observe les processions funéraires et j'ai constaté qu'il y avait là quelque chose de bizarre. A priori il s'agit des mêmes airs et des mêmes mots il y avait quelque chose de suspect. Puis j'ai finis par comprendre. Dans un enterrement les gens pleurent. Mais dans vos enterrements, non seulement vous ne versiez pas une larme mais au fur et à mesure du temps il y avait même un certain entrain dans la façon dont vous récitiez vos prières. Et c'est cela qui m'a mis la puce à l'oreille. En conclusion, si vous aviez pleuré en traversant la frontière vous seriez à présent en train de rire mais vous avez ri et maintenant vous pleurez.''
 
A l'attention d'Azariah !
 
4 Mon père a l'habitude d'observer ses gendres sous la Houppa et de dire : celui qui verse des larmes sous la houppa aura une vie heureuse. Il ne continue pas la phrase mais l'idée est claire : un jeune qui verse des larmes sous la Houppa est un jeune qui possède une grande maturité et comprend l'importance du seuil qu'il vient de franchir, et si son regard est tellement sérieux alors on assume qu'il dirigera sa vie dans le plus grand sérieux.
 
Par contre un jeune qui jette des clins d'œil et salut tout son entourage donne l'impression de ne pas capter qu'il s'agit là d'un moment critique. Peut-être qu'il ne réalise pas l'importance de la Houppa mais qu'en est-il de toute la vie qui va en suivre ?
 
A propos je conseille à tous les parents de fiancés de préparer leurs enfants à l'avance car il n'y a pas de plus grande gêne que celle d'un fiancé qui joue au clown sous la Houppa. Même s'il n'est pas conscient mais au moins qu'on ne le sache pas.
 
A l'attention d'Azariah !
 
5 Cette semaine nous a quitté le Rav Yéhoshoua Greinman qui était un des responsables de la fameuse synagogue Itskovitch à Bnei Brak. Il avait toujours un sourire pour chacun.
Une de ses fonctions était d'annoncer les enterrements. Avec la nouvelle technologie on lui proposait de s'enregistrer une fois puis d'activer l'enregistrement au lieu de répéter au micro la même annonce sans arrêt. Mais il refusait : “je suis payé 100 dollars on attend certainement de moi que je fasse des efforts”.
 
6 Mais nous, dans le livre 'Ot Haim' voulons approfondir la chose. Après avoir compris l'importance qu'occupent les expressions du visage, le mieux serait d'en tirer une leçon pratique.
Dans la Gemara Ketoubot (110-2) il est écrit : 'il vaut mieux blanchir les dents de son prochain que de lui donner du lait à boire.' Parfois la seule chose qui peut réjouir le cœur d'autrui est de lui sourire.
Plusieurs recherches ont été menée autour de ce sujet. Il s'avère que lorsqu'un personne sourit et montre un visage avenant, toute sa santé s'en trouve améliorée. A l'inverse de ceux qui ont le regard sombre et les expressions tristes, leur santé s'en est trouvée affectée.
Tout cela dans le cas d'un sourire forcé qui affectait néanmoins la personne qui souriait, à plus forte raison une personne qui bénéficierait du sourire d'autrui combien cela pourrait affecter sa santé et son bien-être. 
 
7 Dans cet article nous avons traité le sujet des expressions du visage (en utilisant l'exemple un peu extrême d'Azariah) et nous finirons par aborder le sujet des expressions du visage d'autrui.
Dans le livre de la Genèse (chapitre 40, versets 6 et 7) on rapporte le dialogue entre Joseph et les dignitaires de Pharaon.  Il demanda donc aux dignitaires de Pharaon qui étaient avec lui au poste de garde, dans la maison de son maître : « Pourquoi vos visages sont-ils si sombres aujourd’hui ? » 
Joseph avait été incarcéré alors qu'il était tout à fait innocent mais malgré cela il n'oublie pas son prochain. Il s'intéresse à chacun et chacun et n'attend pas qu'ils viennent se confier mais il lit leurs expressions du visage.
Le Rav Shimshon Refael Hhirsch disait : 'celui qui est intelligent voit en tout objet et toute personne son aspect unique'.
'Comme l'eau qui reflète le visage de l'homme, le cœur d'un homme se reflète envers l'autre'. Plus nous reflétons un visage positif envers autrui et plus nous sommes attentifs aux expressions de notre prochain et plus le monde sera un endroit où il sera agréable de vivre.

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