« Voici quelles tribus prendront position sur le mont Guérizim, pour bénir le peuple » (Dévarim 27,12)
« Maudit soit quiconque ne respecterait point les paroles de cette Tora, et négligerait de les accomplir » (Dévarim 27,26)
« “Pour bénir le peuple“ – ceci, conformément à ce qu’enseigne le Talmud Sota (p.36) : Six tribus grimpèrent au sommet du mont Guérizim, et six tribus au sommet du mont ‘Eval, pendant que les Cohanim, les Léviim et l’Arche sainte se tenaient au milieu, aux pieds des monts. Les Léviim se tournèrent en direction du mont Guérizim et commencèrent à proclamer les versets des bénédictions : “Béni soit l’homme qui ne fera pas une image taillée ou jetée en fonte… “, et toutes les tribus répondirent Amen. Les Léviim se tournèrent alors en direction du mont ‘Eval et commencèrent à réciter les versets de malédiction : “Maudit soit l’homme qui fera une image taillée… “ Et ainsi de suite, jusqu’au verset : “Maudit soit quiconque ne respecterait point les paroles de cette Tora.“ » (Rachi)
Rav Avraham Ya’aqov Teitelbaum raconte l’histoire suivante, dont il fut témoin : Lors d’un grand congrès de Rabbanim qui se tint à Vienne, une grande foule envahit la maison où était descendu le ‘Hafets ‘Hayim, pour solliciter du maître une bénédiction. Mais ce dernier refusa : « Je ne suis pas un Rabbi ! » L’assistance se faisant de plus en plus pressante, celui-ci finit par accéder à leur requête et commença à distribuer ses bénédictions. Parmi les visiteurs se trouvait un homme accompagné de son jeune fils, que le ‘Hafets ‘Hayim ne connaissait absolument pas. Ces faits se déroulèrent pendant la semaine où on lisait dans la Tora la section de Ki-Tavo. En les voyant, le maître dit au père : « Je ne comprends pas pourquoi vous voulez obtenir ma bénédiction ! Si vous envoyez votre fils à la yéchiva, vous n’en avez pas besoin, puisque vous avez déjà de toute façon celle prononcée sur le mont Guérizim. A ce moment-là, six cent mille hommes entendirent la bénédiction des Léviim : “Béni soit celui qui respectera les paroles de cette Tora“, et cela en présence de l’Arche sainte et de la Chékhina qui l’approuva, et tous répondirent Amen. Quelle plus belle bénédiction pourriez-vous recevoir ? Mais si vous décidez, poursuivit le ‘Hafets ‘Hayim, d’envoyer votre fils à l’école laïque, je ne peux vous accorder ma bénédiction. Je ne peux pas effacer les mots de la malédiction ! » A ces mots, le père trembla de tous ses membres : « Comment le ‘Hafets ‘Hayim connaît-il mes intentions ? »
Cet extrait est issu du livre « Lekah Tov » publié par les éditions Jérusalem Publications, avec leur aimable autorisation. Tous droits réservés.