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Kippour : Tout ce qu’il faut savoir

Les lois suivantes sont basées sur le Choulkhan Aroukh

Prières de la veille de Kippour
La veille de Kippour, lors de la prière du matin, on ne récite pas les supplications. À la fin de la prière, on procède à la Hatarat Nédarim, l’annulation des vœux.
La prière de Min’ha se fait alors qu’il fait encore grand jour et l’on y récite le Vidouy.

Regarder les lois de Yom Kippour en résumé par le Rav Zamir Cohen

Les Kaparot
La veille de Kippour, nous avons l’habitude de réaliser les Kaparot. Certains utilisent un coq, d’autres utilisent de l’argent (environ 20 shekel par personne).
Il est bien de faire les Kaparot d’abord pour soi-même puis ensuite pour sa famille. On dit : ‘’Zé Halifati, Zé Temourati, Zé Kaparati’’. Pour une autre personne on dit : ‘’Zé Halifatekh, Zé Témouratekh Zé Kaparatekh’’.
Lors des Kaparot, on doit penser à faire Téchouva. L’argent des Kaparot doit être donné à la Tsédaka.
Pour faire dons de vos Kaparot en ligne via Hidabroot, cliquez-ici ! 

Travailler la veille de Kippour
La veille de Kippour, on ne travaille pas. Le travail effectué la veille de Kippour ne verra aucun signe de bénédiction.

Mikvé – Bain rituel
Il est bon de se tremper au Mikvé la veille de Yom Kippour (sans bénédiction). Celui qui ne peut pas se rendre au Mikvé (à cause d'une faiblesse ou d'une autre raison) doit verser sur son corps environ douze litres et demi d'eau. Si cela aussi ne peut être réalisé, on restera sous la douche jusqu'à ce qu’une quantité de 12 litres et demi d’eau se soit écoulée sur soi. Certains ont la coutume de se donner 39 coups symboliques avec une petite corde afin de s’éveiller au repentir.

Repas de la veille de Kippour
La veille de Kippour, il est interdit  de jeûner, même un jeûne que l’on ferait pour un mauvais rêve. C’est une Mitsva de manger et de boire plus que d’habitude.  Les femmes aussi ont cette obligation. Il faut veiller à consommer des aliments qui se digèrent facilement.

Pardon et réconciliation
Yom Kippour n'expie pas les fautes commises envers notre prochain jusqu’à ce que l’on se réconcilie avec lui.  Il nous faut demander pardon à plusieurs reprises afin que l’autre nous pardonne. Il est important de demander pardon à nos parents, notre conjoint, nos enseignants et nos Rabbanim.
Si nous souhaitons demander pardon à une personne défunte, on se rend sur sa tombe avec 10 hommes. On avouera notre faute et on demandera pardon.
 
Séouda Mafsséket
C’est le dernier repas avant le jeûne. C’est un véritable repas de fête. Il est bon de terminer le repas un peu avant l’heure indiquée afin d’ajouter de la sainteté du jour au profane.

De beaux vêtements
Nous devons  porter des vêtements beaux et propres. Il faut poser une belle nappe blanche sur la table, comme pour Chabbat.  

Allumage des bougies
C’est une Mitsva d'allumer des bougies en l'honneur de Yom Kippour et de réciter la bénédiction adaptée  “Baroukh Ata Hachem ELokénou Mélékh Haolam Acher Kidéchanou Bémitsvotav Vétsivanou Léhadlik Ner Chel Yom Hakippourim’’, puis d’allumer.
Lors de l’allumage des bougies, on ne récite pas la bénédiction de Chéhéhiyanou. Il est bien d’allumer aussi les bougies à la synagogue.
Lorsque Kippour est aussi Chabbat on récite la bénédiction en terminant par : ‘’…Lehadlik Ner chel Chabbat Véyom Hakippourim’’.

Talit
Il est d'usage de se vêtir du Talit avant chaque prière de Kippour.

Les interdits de Kippour
Il existe plusieurs interdictions à Kippour :
 1. Manger et boire 2. Se laver  3. S’enduire de crème 4. Porter des chaussures en cuir 5. Avoir des rapports conjugaux 6. Interdiction de tout travail (39 travaux)

Manger et boire
Il est interdit de manger et de boire à Yom Kippour. Celui qui mange à Kippour est passible de Karet. Il existe des comprimés pour alléger la sensation de faim pendant le jeûne.

Ceux qui sont obligés de jeûner
Tout le monde doit jeûner le jour de Kippour, même les femmes enceintes ou qui allaitent (vérifier avec un Rav au cas par cas).

Ceux qui sont exemptés du jeûne
Accouchée : Dans les trois jours qui suivent l’accouchement : il lui est interdit de jeûner, même si elle le souhaite. Entre le troisième et le septième jour de la naissance: – Si elle a explicitement dit qu'elle voulait jeûner elle peut jeûner. Si elle ne dit rien: il faut la nourrir. Après le septième jour : elle doit jeûner. Le calcul des jours se fait en fonction du moment exact de la naissance en comptant 24 heures.
 
Fausse-couche : Elle est considérée comme une femme qui a accouché et les mêmes lois s’appliquent (Dès le 40ème jour de grossesse, si elle fait une fausse-couche, cela est considéré comme une accouchement normal).  Une femme qui a fait deux fausses-couches d’affilée  et qui est à présent enceinte et pour laquelle les médecins affirment que si elle jeûne il y a un risque pour la grossesse, elle ne doit pas jeûner. Elle devra néanmoins manger selon les prescriptions indiquées par les Rabbanim.

Une femme enceinte : Si elle a senti une odeur de nourriture et que cela lui a donné envie, on lui murmure à l'oreille que c’est Yom Kippour aujourd'hui. Si cela l’a calmé, elle ne mangera pas. Si cela ne l’a pas calmé, on lui donne à manger.
Une femme qui est sur le point d’accoucher pourra manger aux conditions définies par les Rabbanim.

Enfants de 0 à 9 ans : Interdiction de jeûner, même s’il en exprime la volonté (valable pour les filles et les garçons : Pour les enfants  de 9 à 11 ans : on peut commencer à leur apprendre à jeûner quelques heures, selon leurs forces. Les garçons de plus de 13 ans : obligation de jeûner.  Filles de plus de 12 ans : obligation de jeûner (si une faiblesse est ressentie il faudra vérifier au cas par cas).
Si un médecin a prévenu qu’il est dangereux de jeûner pour quelqu’un : celui-ci est exempté du jeûne et il ne doit pas se montrer plus exigeant.

Un malade en danger : Il est exempté du jeûne. Si un malade dit qu’il doit manger alors qu’il sait que c’est Kippour, même si les médecins disent qu’il n’y a pas de problème pour qu’il jeûne, on le nourrit, car il sait ce qu’il ressent. Une personne âgée affaiblie par le jeûne, si l’on craint un danger, on doit la nourrir.

Mesures de nourriture pour ceux qui en ont besoin
Nourriture : Un malade en danger mangera normalement (que le médecin le dise ou que ce soit lui-même qui affirme qu’il doit manger). Un malade non en danger devra manger moins d'une Kazayit (moins de 27 grammes) à chaque fois. Entre chaque bouchée, attendre 10 minutes.

Boisson : Un malade en danger doit boire normalement. Un malade non en danger doit boire  moins d'un Réviit (moins de 40 grammes) et doit attendre environ 9 minutes entre chaque dose.
On ne récite aucun Kiddouch pour manger à Kippour. Ceux qui sont obligés de manger à Kippour consommeront uniquement des aliments nécessaires et non des sucreries ou des choses qui procurent du plaisir. On mangera uniquement pour  ne pas se sentir mal. Si l’on mange, on doit réciter la bénédiction initiale et la bénédiction finale. SI trois personnes au même endroit mangent elles feront le Zimoun. Ceux qui mangent selon les mesures indiquées ne réciteront pas de bénédiction finale.
Ceux qui doivent consommer du pain procèderont aux ablutions des mains comme d’habitude. Ces personnes ne doivent pas s’affliger de manger à kippour, au contraire c’est une Mitsva qu’ils accomplissent en faisant attention à leur santé.

Se laver
On ne doit pas se laver à Kippour et même tremper son doigt dans un peu d’eau sans raison est interdit.

Comment se laver les mains
On se lave seulement les doigts même au lever le matin et même en sortant des toilettes.  Les Cohanim qui doivent réciter la bénédiction se lavent les mains comme d’habitude. Si l’on a les mains sales, se lavera les mains jusqu’à retirer la saleté.
Le matin, on peut se laver les yeux avec le peu d’eau que l’on a sur les doigts. Une femme qui nettoie de la nourriture dans l'eau peut le faire normalement car elle n’y prend pas plaisir.  Une jeune mariée dans les trente jours suivant son mariage peut se laver le visage afin de paraître avenante devant son époux.
Il est permis de laver et de nettoyer un bébé s’il est sale.

Huiles et pommades
Il est interdit de se masser et de s’enduire de crème le jour de Kippour.

Chaussures en cuir
On ne doit pas porter de chaussures en cuir et cela est valable pour les hommes autant que pour les femmes.  

Rapports conjugaux
Les rapports conjugaux ne sont pas autorisés à Kippour. Une femme dont le Mikvé tombe à Kippour repoussera sa Tévila jusqu’après le jeûne. Il est ainsi interdit de dormir dans le même lit que sa femme.

Les 39 travaux
Tout comme Chabbat, à Yom Kippour les 39 travux sont interdits. 

Havdala et sortie du jeûne
On procède à la Havdala comme cela apparait dans les Sidourim et uniquement sur le vin et la bougie. Après la Havdala, il est tout de même bon de sentir des épices et de réciter la bénédiction dessus. Si Yom Kippour tombe Chabbat, on récite la Havdala comme chaque sortie de Chabbat. Une femme dont le mari tarde à rentrer de la synagogue peut réciter la Havdala et manger ensuite. Ceux qui ont l’habitude de prolonger l’heure de la sortie de Chabbat jusqu’à l’heure de Rabbénou Tam attendront jusqu’à cette heure. Mais une femme enceinte ou un malade peuvent ne pas attendre jusqu’à l’heure normale. On ne peut pas manger si l’on n’a pas récité la Havdala. En revanche, on peut boire, même si l’on n’a pas encore récité la prière du soir.

Construction de la Soucca
 Ceux qui chérissent les Mitsvot, construisent la Soucca immédiatement après Kippour afin de faire suivre une Mitsva par une autre Mitsva.
 

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