Les adolescents : pas faciles à suivre !
D’une manière générale, les parents sont souvent démunis et pris au dépourvu lorsque leurs jeunes (garçon ou fille) déclarent leur propre ‘’guerre d’indépendance’’ en nous faisant passer par une période de ‘’guerre d’usure’’.
En dehors des efforts monumentaux que nous devons déployer pendant ce processus, il nous est également possible de porter un regard empli de Foi sur ce que nous sommes en train de traverser et de comprendre. Comprendre que par le mérite de ces jeunes gens, nous gagnons à nous renouveler nous-mêmes, à nous retrouver par la prière sincère et ainsi mériter de sortir indemne de ce labyrinthe. Dans ce travail de recherche, nous nous retrouvons face à des mondes intérieurs nouveaux. A l’écart de toute chose connue ou habituelle. Nous aussi, nous apprenons alors à être ‘’des hommes avec un souffle (avec une âme)’’, sachant aller à l’encontre de nos envies avec vérité et pas seulement d’agir, quand tout va bien, de manière automatique et codée.
Nous sommes confrontés à des jeunes qui nous font la morale et qui nous apprennent, entre autres, à effectuer des recherches parallèles, notamment une recherche toute simple de Emouna.’’Le cœur des pères aux fils – et le cœur des fils vers leurs pères’’. Nous assistons ici à une véritable opération à cœur ouvert, pas moins que cela, qui nous oblige à éclaircir certains aspects de nos valeurs et de notre Foi. Qu’est ce qui est réellement important pour nous et qu’est ce qui relève de la simple logistique ? Alors, bien sûr, c’est important la logistique, dans une entreprise, dans la famille, dans les Chidoukhim, mais ce n’est pas l’essentiel. L’essentiel doit être ‘’ce qu’Hachem ton D. demande à Son peuple’’. Et ce processus de confrontation avec nos jeunes nous oblige à poser cartes sur table. A effectuer une opération à cœur ouvert.
Quelquefois nous nous trouvons dans des situations difficiles. Nous sommes confrontés à des modes vestimentaires, à des coiffures ou des musiques que nous n’aurions jamais pensé connaitre un jour. Nous nous retrouvons parfois, malgré nous à aider nos jeunes à trouver des structures d’études que nous n’aurions pas forcément souhaitées pour eux. Et c’est dur. Ils ne s’adaptent pas à l’image que nous nous faisions de la famille que nous souhaitions. Il y a quelque chose qui cloche.
L’intelligence dans ces moments, est de savoir, que le chemin qui les mènera à une véritable réparation, à une vraie relation, demande dans l'intervalle du calme et de l’apaisement. On se doit de combattre les pensées qui causent le désespoir et essayer de tirer un maximum de positif de la situation présente. Et c’est justement par ce voyage intérieur de nos enfants, par cette recherche d’eux-mêmes que nous méritons de voir plus clair notamment entre toutes les règles établies et une possibilité de service divin différent de cela.
Nous devons entendre les cris de nos enfants dont l’âme se sent étouffée par l’etablishment et les stigmatisations sociales. Nous devons ainsi trouver en eux, et aussi un peu en nous-mêmes, cette liaison véritable avec le Moi intérieur, car il n’y a qu’en accomplissant ce travail de recherche que l’on peut espérer parvenir à construire quelque chose de vrai et de durable dans notre lien avec le Saint béni soit-Il.
Un verset des Psaumes nous apprend : ‘’Calmez-vous et sachez que Je suis D.’’ (Psaume 46, 11). Cette façon de voir la vie est totalement différente de ce que l’on peut rencontrer habituellement. Cette approche apporte un changement à notre travail quotidien, concret et performant auquel nous sommes habitués, apporte un changement à ce travail ‘’profane’’, ce travail des six jours ouvrés de la semaine. Nous découvrons ici une toute autre dimension : le fait de s’arrêter, de se poser, de ‘’chômer’’ et de laisser la place au Créateur. Le chemin pour arriver à la sagesse comprend aussi une phase de repos. Se reposer. Et attendre.
Nous devons élever notre voix en prière pour cela. Emettre une prière véritable, un cri du coeur. Et enfin parvenir à comprendre et à intégrer la notion que TOUT ne dépend pas de NOUS. Il y a un troisième associé, grâce à D. Et c’est le moment de lui laisser la place et d’attendre un signe et, jusque là, accompagner les enfants avec un amour infini comme nous l’ont enseigné les grands sages d’Israël dans ce genre de situations.
Propos tirés du livre ‘’בוסר המלאכים’’ disponible en hébreu sur Hidabroot Shops.