''Il implora Hachem'' (Chemot 8, 26). Rachi : ''Il intensifia sa prière''
Voici ce qu'a raconté le Rav Zilberstein chlita à l’issue d’une de ses ''Conférences aux Médecins'' :
Un jour, à la fin d'une conférence, j'ai aperçu un médecin qui m'attendait à la sortie. En m’adressant à lui, je compris de suite qu'il était très ému. Dans sa main, il tenait un petit sac en plastique.
Je lui demandai alors :
-Docteur, vous souhaitiez me dire quelque chose ?
Avec la tempête intérieure et émotive qui le secouait, il parvint avec difficulté à articuler ses mots. Il enfonça sa main dans le sac et en ressortit un livre de prières, -de ceux que l'on distribue à l'école aux élèves- appartenant à son fils.
Puis il me raconta :
''Mon épouse et moi-même sommes mariés depuis 15 ans. Pendant de nombreuses années, nous avons attendu ce bonheur d'avoir des enfants. Malheureusement, tous les médecins étaient unanimes : nous n'avions aucune chance d'avoir un jour des enfants. Après cette dure annonce, nous avons finalement décidé d'adopter un enfant. Nous avons donc reçu un adorable petit bébé. Nous l'avons élevé et aimé de tout notre cœur et de toute notre âme.
L'année dernière, notre fils est entré au Talmud Torah, en Kita Alef (CP). Quelques mois plus tard a eu lieu la fameuse Méssibat Sidour (litt : ''Fête du livre de prières'') où chaque enfant de la classe reçoit son premier livre de prières.
A la fin de la fête, je me suis rendu compte que mon fils était particulièrement heureux et ému. Son visage rayonnait. On pouvait percevoir la sensation de bonheur qui l'envahissait.
-Mon chéri, tout va bien ? Tu es tellement ému par le Sidour que tu as reçu ? lui ai-je demandé avec étonnement.
Il me répondit les larmes aux yeux :
-Papa, maintenant que j'ai un Sidour bien à moi et que Baroukh Hachem je sais lire et prier, je vais pouvoir demander à Hachem de me donner un frère ! A partir d'aujourd'hui, je n'arrêterai pas de prier et de supplier : ''Maître du monde, aie pitié de moi, je veux un frère !''
Je ne m'attendais pas à une réponse si émouvante de sa part…
Je regardais mon petit Tsadik, sans savoir quoi lui dire. Bien-sûr, je ne lui ai pas dit qu'il n'y avait aucune chance qu'il ait un frère…''
Le médecin fondit alors en larmes : ''Cette fête a eu lieu il y a exactement neuf mois. Et aujourd'hui, nous avons mérité avec l'aide d'Hachem de faire entrer dans l'alliance d'Avraham Avinou, notre -deuxième- petit garçon, né après 15 ans de mariage !