Avant de manger un aliment, nous récitons une bénédiction. Plus cet aliment est apprécié, autant la bénédiction sera récitée avec plus de ferveur. Lorsqu’on a deux gâteaux devant soi on récitera la bénédiction sur celui préféré. Ainsi, l’intensité du remerciement adressé à D. en consommant la nourriture sera proportionnel au plaisir éprouvé. A la table du Shabbat, un homme avait le choix pour réciter la bénédiction du motsi, entre les pains de sa femme pétris avec amour mais pas très réussis et ceux de la pâtisserie, cuits sans aucun sentiment mais excellents. Lesquelles doit-il choisir, ceux de la pâtisserie pour réciter une meilleure bénédiction, ou ceux de sa femme pour ne pas la vexer ?
Réponse :
Le Rav DESSLER Zatsa’’l avait l’habitude de réciter le Kidouch sur une coupe d’un petit volume qui avait appartenu à son beau-père. En réalité, il y’a une controverse pour déterminer le volume minimal du verre de Kidouch. L’habitude des communautés Sépharades est de se suffire de 86 ml, tandis que les Ashkénazes suivent généralement l’opinion du Hazon Ich qui fixe le volume minimum à 150 ml. Le Rav DESSLER avait changé sa coutume en se fiant à l’opinion la moins exigeante pour ne pas risquer de vexer sa femme. Dans le cas évoqué ci-dessus, respecter l’honneur de sa femme est le plus important. La bénédiction la plus appréciée du Ciel sera celle sur les pains de sa femme pétris avec affection.