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Moi aussi je veux prier avec tout le monde ! Mais… je dois m’occuper de mes enfants…

Il est parfois tellement difficile en ces jours de prière et de solennités de rester à la maison avec les enfants.

J’ai souvent l’envie d’aller, moi aussi, à la synagogue, de me renforcer en entendant les chants des prières tellement poignantes de ces jours de jugement, de ce jour du Grand Pardon.
Mais il me faut y renoncer car les enfants sont petits et ne tiennent pas en place à la synagogue. Mon mari a beau me dire qu’il vaut mieux ne pas les amener car cela dérangerait les autres dans leur prière, mais parfois, cela est vraiment difficile à accepter.

N’ai-je pas le droit moi aussi de ressentir un peu l’atmosphère si sainte de Yom Kippour ? N’ai-je pas aussi le droit de pleurer avec l’assemblée pendant les Slihot ?

Et je pense aussi à toutes les mamans de France ou d’ailleurs, qui, de toutes façons, le jour de Kippour ne peuvent ni porter, ni sortir avec les poussettes. Elles aussi ont besoin de réconfort !

Quand j’ai lu les lignes qui vont suivre, écrites par les plus grands sages d’Israël, mon cœur s’est apaisé. J’ai trouvé réponse à mes questions. J’ai su qu’en réalité, ce que je faisais était la plus belle chose au monde et que je n’avais rien à regretter et surtout rien à envier. N’oublions pas que la femme juive est exemptée des Mitsvot liées au temps car elle possède en elle-même une horloge biologique qui la rend illimitée, infinie et surtout plus proche de la spiritualité, de la vérité, et d’Hachem. Sachons êtres fières de notre rôle !

« Rav Eliahou Lopian zatsal disait :

‘’Pendant les jours redoutables tels que Roch Hachana et Kippour, les femmes qui restent chez elles et s’occupent de leurs jeunes enfants n’ont aucunement besoin de toutes les prières et de toute l’atmosphère qui règne à la synagogue pour que leurs prières soient exaucées.

Leurs prières passent par une ramification spéciale qui conduit directement au Trône Céleste. Les quelques mots de prières qu’elles parviennent à formuler approchent le Trône Céleste en même temps que les prières des nombreuses assemblées qui prient sans relâche et supplient Hachem’’.

Le Gaon Rav Aharon Leib Schteinmann zatsal disait qu’une mère qui s’occupe de ses enfants et qui n’a pas le temps d’ouvrir le Mahzor pour réciter les prières adéquates ne doit en aucun cas s’inquiéter de ce qui sera décrété pour elle. Par le mérite de la Mitsva qu’elle accomplit en s’occupant de ses enfants, elle méritera sûrement une bonne année et sera inscrite dans le livre de la vie. 

Lorsque les enfants du Hafets ‘Haïm étaient petits, il disait à son épouse qu’elle était exemptée de prier. »

Audélia Hattab

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