Les parachiot de Matot et Massé sont les deux dernières parachiot du livre de Bamidbar.
La Paracha de Massé s’ouvre sur les 42 étapes par lesquelles les enfants d’Israël sont passés dans le désert. Les sages de la Kabbala nous enseignent que les lettres Mem et Beth forment un Nom Saint qui permet la réparation de toutes les erreurs qui se sont produites pendant le voyage.
Le saint Baal Chem Tov nous enseigne que ces étapes sont en réalité la description des processus que tout homme passe au cours de sa vie. Rabbénou Bé’hayé rapporte une explication magnifique des noms de chaque étape : ‘’Tout était fonction des pensées d’Israël envers le Saint-béni-soit-Il’’.
Quand les enfants d’Israël s’attachaient à Hachem, avaient foi en Lui et voyageaient en pleine confiance, l’attribut de miséricorde les accompagnait et ils campaient à Har Chefer (en hébreu chefer vient du mot Chapir qui signifie beau, bien) ou à Matka (qui vient du mot hébraïque Métikout, la douceur).
Lorsqu’ils trébuchaient et fautaient ils campaient à Dafka qui vient du mot défaut ou à Mara qui vient de Mérirout l’amertume.
Notre Paracha nous enseigne ainsi que là où l’homme veut aller, on le dirige. La volonté de l’homme provient de ses pensées qui influencent son cœur comme nous dit le roi Chlomo dans les Proverbes : ‘’Protège ton cœur car c’est de lui que dépendent les issues de la vie’’.
Le Baal Chem Tov ajoute que les 42 étapes des enfants d’Israël ont été décrites ‘’pour montrer à l’homme le bon chemin à suivre et qu’il le suive toute sa vie durant’’.
Au sujet du verset ‘’Et Moché parla aux chefs (Raché) des tribus’’, le mot Raché vient du mot Roch, la tête : tout commence par la tête.
Dans la vie, souvent nous empruntons des chemins exigus où se trouvent des embûches, des pierres et des cavités. De la même façon que l’homme doit faire attention afin de ne pas tomber, pareillement les pensées de l’homme peuvent le conduire à la tristesse, ou bien au contraire à la joie.
Moché Rabbénou incite le peuple à regarder vers le haut. Il les encourage à voir l’objectif suprême et de penser à la miséricorde divine. Même si nous rencontrons des pierres et des rochers en chemin, nous devons les transformer en ‘’phares’’ qui nous éclairent et nous élever vers la foi véritable, la joie et la confiance.
Rabbi Nahman nous dit dans les Likouté Moharan (Torah 50) : ‘’Les pensées sont entre les mains de l’homme : c’est lui qui décide de les diriger là où il le souhaite. Il ne peut pas y avoir deux pensées en même temps. Même si parfois, les pensées de l’homme s’envolent vers des idées étrangères, entre les mains de l’homme se trouve la possibilité de forcer ses pensées à revenir sur la droiture et penser à des choses utiles et saines. Cela ressemble exactement à un cheval qui dévie du chemin. On le dirige et on le force à reprendre le bon chemin. C’est exactement la même chose pour les pensées, on peut les ‘’attraper’’ de force et les remettre sur le bon chemin’’.
Roch Hodech Av
Les sages de la Kabbala nous enseignent que celui qui débute son mois avec une ‘’bonne tête’’ c'est-à-dire qui commence son mois en prenant des bonnes décisions, avec la foi et la confiance, permet de faire descendre du Ciel de bonnes choses sur lui. Dans le langage Kabbalistique, on appelle cela ‘’adoucir les décrets à leur racine’’.
Les initiales du mot Av forment les mots ‘’Elloul Ba’’, Elloul arrive. La première moitié du mois de Av commence avec l’attribut de justice, et la seconde moitié du mois est sous le signe de la miséricorde où se dévoilent l’amour et la proximité avec Hachem.
Av vient également du mot Aba (père en hébreu) qui main dans la main avec son fils l’accompagne sereinement dans un sentiment d’amour et de miséricorde.
Le Saint-béni-soit-Il veut nous mener dans des chemins emplis de sainteté et d’abondance mais pour que l’homme puisse utiliser les délices qui lui sont préparés du Ciel il doit diriger ses émotions et sa volonté vers des pensées qui ont la force de le conduire vers la ‘’bonne adresse’’, sans que son imagination l’entraine vers des chemins obscurs.
Le premier jour du mois de Av est également le jour du décès d’Aharon HaCohen. En décédant à cette date c’est comme si Aharon, connu pour ‘’aimer la paix et poursuivre la paix’’, voulait nous dire : ‘’Sachez que Av c’est (Lééhov) s’aimer et se respecter’’.
Que nous puissions mériter en ce mois de Av de mériter de voir toujours Hachem nous conduire et nous diriger dans le bon chemin.