Au retour de la guerre avec Midyan les enfants d’Israël ont rapporté un grand butin qui contenait, entre autres, des ustensiles et de la vaisselle.
Les enfants d’Israël ont alors reçu l’ordre de cachériser ces ustensiles de deux façons différentes :
- En retirant toute trace de nourriture non-cachère imprégnée dans les parois de l’ustensile
- En trempant l’ustensile en question dans un bain rituel (Mikvé).
La cachérisation des ustensiles suit le principe suivant : on utilise le même procédé que celui utilisé pour cuire un aliment que pour cachériser l’ustensile qui a servi à le cuire. En d’autres termes, si les aliments sont portés à ébullition dans une marmite, on utilisera de l’eau bouillante pour cachériser la marmite et de même si on cuit au feu. La cachérisation par l’eau ou par le feu permet de retirer les restes de nourriture présents dans les parois de l’ustensile et l’étape du Mikvé permet de lui octroyer la sainteté particulière du peuple d’Israël.
Tremper les ustensiles au Mikvé est une obligation de la Torah et notamment lorsque l’on achète de nouveaux ustensiles (hormis les ustensiles en argile et en plastique) dont le fabricant ou le vendeur n’est pas juif. Sans ce trempage, il nous est interdit de consommer les aliments ayant été préparés ou cuits dans ces ustensiles. En effet, il est dit dans le verset : ‘’Car tu es un peuple saint pour Hachem Ton D.’’ (Dévarim, 7, 6).
Un juif respectueux des Mitsvot est invité chez son ami, qui ne connait pas encore la véritable grandeur et la beauté de son judaïsme. En lui servant un verre d’eau, son hôte se voit poliment demander s’il est possible de le servir dans un verre en plastique. ‘’Comment ? Suis-je tellement impur pour que tu ne boives pas dans le verre que je te tends ?’’ ‘’Bien au contraire mon frère ! C’est justement parce que tu es un juif saint et que ce verre appartenait auparavant à un non-juif. Ce verre n’ayant pas été trempé au Mikvé, il n’a pas reçu la sainteté qui définit le peuple juif et c’est pourquoi il nous est interdit de boire dedans !’’
Une telle réponse véridique donnée avec un cœur aimant et de façon agréable trouvera son chemin dans le cœur de nos frères juifs ! En outre, le verset cité plus haut (Dévarim 7, 6) nous apprend également le regard empli d’amour qu’Hachem porte à Ses enfants :’’Car tu es un peuple saint pour Hachem ton D., c’est toi qu’Hachem a choisi pour être un peuple précieux entre tous les peuples qui sont sur la Terre !’’ Nous sommes au-dessus de tous les peuples et de tous les langages à tel point qu’il nous est permis de boire et de manger uniquement dans des ustensiles ayant été trempés dans les eaux du Mikvé (s’ils appartenaient à un non-juif) afin de ne pas endommager notre sainteté.
Cette ordonnance se joint aux autres Mitsvot de la Torah qui nous élèvent et nous différencient des autres : imposer le sceau divin en notre chair avec la Brit-Mila, se vêtir de façon honorable et pudique, éviter à nos yeux ainsi qu’à notre cerveau l’exposition à des visions malsaines qui nous rabaissent à des pulsions bestiales, poser chaque matin sur notre tête la couronne royale nommée Téfiline, s’envelopper du Talit, cette tunique royale, s’adresser à Hachem et communiquer avec Lui trois fois par jour, s’empêcher de consommer de la viande d’animaux prédateurs ou violents, sanctifier le septième jour, jour où D. a cessé tout travail, améliorer nos traits de caractère et mener une vie selon la droiture et la vérité.
C’est en remplissant notre rôle de juifs respectueux de la Torah et des Mitsvot et en nous comportant comme une véritable nation sainte et un royaume de prêtres et non comme les autres nations du monde, que Le Saint-béni-soit-Il nous accorde Sa bonté infinie et Sa protection suprême. Et c’est ainsi que Moché Rabbénou a dit : ‘’Heureux es-tu Israël : Qui est comme toi ! Peuple délivré par Hachem, Le Bouclier de ton secours, Le Glaive de ta grandeur ; tes ennemis tenteront de te tromper, mais tu piétineras les plus arrogants d’entre eux !’’ (Dévarim33, 29)
Chabbat Chalom