Il est rapporté dans le traité Souccah (45b) une discussion entre les Amoraïm : doit-on dire la bénédiction de la souccah « Léchév baSouccah » durant les 7 jours de fêtes ou bien uniquement le premier jour ? Rabbi Yehouda au nom de Chmouel nous apprend que la Mitsva du Loulav est différente que la Mitsva de la Souccah. En effet, la Mitsva du Loulav n’est que la journée, mais pas la nuit. De ce fait, chaque jour on renouvelle la Mitsva, par l’interruption du soir. Donc, même si le premier jour est une Mitsva de la Torah et les autres d’ordre Rabbinique, chaque jour on dit la Berakha. En revanche, la Mitsva de la Souccah n’a pas d’interruption, car même le soir on a la Mitsva de s’y assoir. Donc, on dit la Berakha le premier jour, mais pas les autres jours.
Ce qui est intéressant selon cet avis, est qu’à la différence de la Mitsva du Loulav, la Mitsva de Souccah est de la Torah durant les 7 jours de fêtes. Et pourtant la Berakha n’est dite (selon cet avis) que le premier jour. Expliquons. Il faut savoir, que nous avons une Mitsva de la Torah de manger dans la Souccah le premier jour de Souccot. Alors que les autres jours, ce n’est pas obligatoire (car si par exemple ne veut pas manger les aliments nécessitant d’être dans la Souccah, elle a le droit d’être à l’extérieure). Mais à partir du moment où la personne rentre dans la Souccah pour manger, elle accomplie une Mitsva de la Torah, même tous les autres jours.
La Guemara rapporte l’avis de Rabbi Yohanan contredisant le premier avis. Selon lui, sur la Souccah, qui est de la Torah tous les 7 jours (comme nous l’avons expliqué), on dit la Berakha tous les jours. Alors que sur le Loulav, qui est d’ordre Rabbinique les autres jours, on dira la Berakha que le premier jour.
Conclusion de la Guemara
Pour conclure, la Guemara nous enseigne que la Halakha est tranché comme l’avis de Rébbi, disant que l’on doit faire la bénédiction sur la Souccah et sur le Loulav tous les jours.
La Guemara dans le traité Chabbat (23a) nous enseigne que même sur une Mitsva d’ordre Rabbinique on dira « Vétsivanou (qui nous a ordonné, parlant d’Hachem) ». Sur place, la Guemara explique la raison (entre autre, car la Torah elle-même nous demande de suivre l’avis de nos Sages, donc, même s’il s’agit d’une Mitsva d’ordre Rabbinique, la personne accomplie par la même occasion la Mitsva de la Torah d’écouter les paroles de nos Sages). C’est pour cela, que même les autres jours, on dira la même Berakha pour le Loulav. A plus forte raison en ce qui concerne la Berakha sur la Souccah, restant une Mitsva de la Torah.
La Mitsva du Loulav selon le Rambam
Certains comprennent des termes employé par le Rambam, que la Mitsva du Loulav reste de la Torah durant les 7 jours si elle est accomplie dans la vieille ville, et au Kotel (uniquement près du Beth Hamikdash, car le reste de Jérusalem n’ai pas associé pour cette Mitsva. Contrairement à Pourim, que tous Jérusalem est associer, même Ramot…). Tel est l’avis du Rav Zévine dans son livre Moadim baHalakha, ainsi que d’autres grands Rabbanims.
Maran Harav Zatsal avait pour habitude, de se rendre au Kotel durant Souccot, pour justement suivre leur avis et ainsi pouvoir accomplir une Mitsva de la Torah. Après plusieurs années, il arrêta de faire cela, car, premièrement cela n’était pas si évident que cela selon l’avis du Rambam, car seulement au Beth Hamikdash même la personne accomplissait la Mitsva de la Torah tous les jours de fête. Mais aussi, car cela lui causé une perte de temps pour son étude.
D’ailleurs, c’est la même chose pour tout le monde. Il est préférable d’étudier la Torah, que de s’y rende spécialement[1]. Dans nos actes, il faut toujours calculer Skhar Mitsva kénéguéd Héfséda, le salaire du Mitsva à l’encontre d’une autre. Dans notre cas, il est mieux d’étudier une page de Guemara en plus.
La différence entre la Mitsva de Souccah et de Loulav
Même si la Halakha est tranché comme Rébbi, il existe une différence entre la Mitsva du Loulav et la Mitsva de la Souccah. En effet, lorsqu’une personne accomplie la Mitsva du loulav et fait la Berakha, même si par la suite elle veut faire à nouveau cette Mitsva, par exemple avec un nouveau Etrogue, ou bien avec des Adassim suivant l’avis de Rachi, elle ne fera pas à nouveau la Berakha[2]. Alors que pour la Souccah c’est différent (comme on verra par la suite).
Etrog (cédrat) greffé (Mourkav)
Il y a 50-60 ans de cela[3], en Israel la plupart prenaient des Etroguim greffé. Maran Harav ne cessait de dire aux gens que cela était interdit. Ils se tennaient tous sur l’avis du Rama qui est plus souple à ce niveau-là. Il existe le livre Saba Kadisha qui developpe à ce sujet.
Mon père leur fit comprendre qu’ils devaient prendre que les Etroguim Témanim. Même si mon père ne venait pas du Yémén, il ne chercher que la vérité. Sachant que le Etrog Témani était assez visible qu’il suivait les règles Halakhique, et n’était pas greffé.
Le Etrog Marocain
Beaucoup cherchent à acheter un Etrog Marocain. Il est vraiment jolie avec une belle couleur, d’ailleurs je ne sais pas comment les rendent ils s’y jolie. Nous avons développé dans le Yalkout Yossef en ce qui concerne ces Etroguim. Le Admour MiMouunkatsh pense que les Etroguim Marocain sont greffé. Car l’un des signes témoignant de sa greffe et le fait que de ce Cédrat sort du jus. Mais nous avons bien écrit justement à ce sujet dans le Yalkout Yossef que la quantité de jus est minime. En conclusion, le Etrogue Marocain est Cachére. Donc, que ce soit le Etrogue Marocain ou Témani, Ils sont tous deux excellent pour la Mitsva.
Et les Ashkenazim ?
Même les Ashkénazim, ils prendront à priori un Etrogue Témani ou Marocain. S’ils n’ont pas la possibilité alors ils pouront prendre Bediavad un Etrogue Badatz.
La Berakha de la Souccah
Comme nous l’avons spécifié plus haut, il faut savoir que sur la Mitsva de la Souccah, on peut faire plusieurs fois la Berakha, selon les occasions qui se présente.
Mais à quel moment ?
Les Tossafot rapportent que l’on doit faire la Berakha à chaque fois que l’on rentre dans la Souccah. Il y a des Talmidei Hakhamim qui restent dans la Souccah durant les sept jours de Souccot et y étudient. Pour Maran Harav Zatsal ceci lui était difficile, car il ne pouvait pas rentrer toute sa bibliothèque dans la Souccah. Mais s’il voulait approfondir dans un livre il le prenait et étudiait à l’interieure de la Souccah.
Pour revenir, selon les Tossafot, à chaque fois que la personne rentre pour s’assoir et rester, et ensuite sort pour aller au toilette et ensuite revient, elle doit faire à nouveau la Berakha de « Léchév bassoucah ». Tel est l’avis du Rif, et du Rambam, deux des piliers de la Halakha. Le Rashba, le Rane et le Ritba se rangent aussi derrière cet avis.
En revanche, selon Rachi, ainsi que le Rosh et le Mordehai, cette Berakha ne doit être dite que d’un repas à l’autre. Et si sur l’un des repas on ne mange pas de pain, on dira cette bénédiction sur l’autre repas. Le Tour et le Choulhan Aroukh tiennent de cette manière la Halakha. Voici les termes du Choulhan Aroukh : « nous avons l’habitude de ne faire la bénédiction sur la souccah, que d’un repas à l’autre » Le Rama rajoute « Tel est notre coutume ».
Mais pour quelle raison le Choulhan Aroukh ne suit-il pas l’avis des deux piliers de la Halakha, comme à son habitude, en l’occurrence, le Rif et le Rambam ? Nous pouvons répondre de deux manières. En premier lieu, le Choulhan Aroukh tint la généralité bien connue de Safek Berakhot Leakel[4]et ce, même à l’encontre des deux pilliers de la Halakha[5]. En second lieu, nous dirons, que selon le terme employer par le Choulhan Aroukh « nous avons l’habitude », la coutume était donc différente de celle du Rambam, simplement.
L’avis du Rama
Il est intéressant de comprendre, la raison pour laquelle le Rama rajoute « Tel est notre coutume » ? S’il est d’accord avec le Choulhan Aroukh, pourquoi ne pas rester sans rien dire, comme à son habitude lorsqu’il est d’accord ?
Le Aroukh HaChoulhan, du Gaon Harav Eipshteine, répond en disant que le Rama vient nous apprendre, que cette coutume s’étend aussi dans le cas où la personne se retrouve dans la Souccah de son ami. Expliquons. Le Rav Aye Gaon, Rabbi Itshak Ibén Guiath et d’autres encore, pensent qu’étant donné que la personne n’a pas pensé à acquitter par la Berakha qu’il a fait dans sa Souccah, la Souccah de son ami, il devra dire à nouveau la Berakha. Et ce, même s’il ne mange pas là-bas. Sur ce, le Rama nous apprend que la coutume ne suit pas cela et que la Berakha ne sera pas redit dans la Souccah de son ami.
Cette Halakha, concerne donc autant les Sefaradim que les Ashkenazim. Il existe certains Rabbanim Ashkenazim qui disent la Berakha en entrant dans la Souccah d’une personne extérieure. D’ailleurs, même les Yéménith tranchent la Halakha comme le Rambam[6].
Répondre « Amen » à cette Berakha
Mais peut-on répondre « Amen » si on entend une personne dire cette Berakha en entrant dans la Souccah de son ami ? Et bien il faut savoir, qu’étant donné qu’il s’agit d’une coutume, une personne qui fait comme cela a sur qui se tenir. Par extension, on aura le droit de répondre « Amen ».
Maran recevait, déjà lorsqu’il était Grand Rabbin de Tel-aviv, un comité de la communauté Yéménith dans sa Souccah. Lorsqu’ils arrivaient, ils disaient la Berakha de « Léchév Bassoucah » et Maran Harav répondait « Amen ». Chacun pourra suivre les coutumes de son père. Si par contre cette personne demande comment doit-elle se comporter, on lui dira de ne pas faire la Berakha comme nous l’enseigne le Choulhan Aroukh.
D’autres coutumes, comme l’accent lors de la lecture à la Torah, ou bien les aires, la personne continuera selon ses coutumes. Par contre, pour les choses qui sont inscrites dans le Choulhan Aroukh, la personne suivra[7].
Conclusion : on dira la Berakha de Léchév Bassoucah uniquement avant de manger (pain ou mezonot[8]). Par contre, pour ceux qui ont comme coutume de reciter cette Berakha lorsqu’ils rentrent dans la Souccah, on aura le droit de répondre « Amen ».
Différence entre la Matsa et la Souccah
Le Raza[9] questionne : pourquoi dit-on que l’on doit dire la bénédiction de « Léchév Bassoucah » pour chaque repas ? Lorsque l’on mange la Matsa le premier soir de Pessah, on dit la Berakha de « Al Akhilath Matsa. Mais les autres jours on ne dit plus cette Berakha. N’est-ce pas similaire avec la Souccah ? La Matsa nous avons une Mitsva de la Torah de la manger le premier soir. Les autres jours ce n’est pas obligatoire. Par contre si la personne veut manger, alors il a la Mitsva de manger de la Matsa. Tous comme nous venons d’expliquer en ce qui concerne la Souccah[10].
Alors pourquoi une telle différence ?
Le Raza[11] rapporte en tant que réponse à cette interrogation, une Guemara dans le traité Souccah[12]. Une personne qui fait le serment de ne pas dormir trois jours, le Beth Din (à l’époque) lui donner Malkout. En effet, un tel serment n’est aucunement réalisable. Une personne ne peut pas ne pas dormir 3 jours.
Il est rapporté que Yaakov Avinou, étudia 14 années dans la Yeshiva de Chém sans dormir. On explique, que cela veut dire qu’il a dormi mais de manière très restreinte[13]. Un homme ne peut pas rester sans dormir.
Lors de la guerre de Kippour[14], ils affrétèrent un hélicoptére à mon père pour rendre visite aux combattants, afin de leur donné et leur apporté des paroles de renforcement. Ils entrèrent tous dans un Bunker. Alors qu’il était encore là-bas, un obus éclata non-loin de l’endroit en question. Ils dirent à mon père, que cela faisait une semaine qu’ils n’avaient pas dormie. Là aussi, c’est une façon de dire que le sommeille était restreint.
Pour revenir, il est rapporté dans la Mishna, que la Mitsva de dormir dans la Souccah est plus importante que de manger. La Guemara explique, que lorsque la personne veut manger moins qu’un Kabeitsa (de pain ou de Mezonot). Alors que pour dormir, nos Sages craignirent que la personne se laisse emporter par une simple somnolence et dorme vraiment. Ainsi, ils interdirent même de somnoler à l’extérieure de la Souccah.
Selon cela, le Raza répond, qu’à la différence de la consommation de la Matsa, la Mitsva de Souccah est inévitable, par le fait de devoir dormir à l’interieure. C’est pour cette raison, qu’à la différence de la Matsa, on continuera à dire la berakha qui lui est dû, durant les 7 jours de fêtes.
Faire une Berakha en allant dormir dans la Souccah
Sur ce, les Tossafoth[15] s’interrogent : pour quelle raison ne pas faire de Berakha en allant dormir dans la Souccah, comme lorsque l’on vient pour manger ?
La première raison à cela, est que l’on craint que la personne ne s’endorme pas. La Berakha qu’il aura fait sera vaine. On ne peut pas craindre une telle chose, lorsque l’on va manger, car pour la nourriture, cela dépend de la personne.
(Lorsque l’on mange, notre coutume est de dire tout d’abord la bénédiction de « HaMotsi » et ensuite on dit la bénédiction de « Léchév BaSouccah ». De cette manière Maran Harav faisait. D’autres font le contraire. Chacun fera selon ses habitudes. Pour le Kiddouch, on dit la Berakha de « Haguéfén » et du Kiddouch, on se lève légèrement, et on dit la Berakha de « Léchév Bassoucah »)
Donc, il se peut que la personne ne s’endorme pas. C’est pour cela, qu’on ne dit pas la Berakha lorsque l’on va dormir dans la Souccah.
Le sommeil de Maran Harav Zatsal
Maran Zatsal, dormait très peu. Lorsqu’il allait dormir, on pouvait le voir, après quelques minutes il se levait soudainement, pour écrire quelque chose et ensuite il retourner dormir ! Peut-être avait-il rêvait d’une solution à une question d’Halakha. Il ne parla dans sa vie que très peu de ses rêves, comme celui qu’il avait fait avec le Rivash, mais il est évident qu’il ne fit pas qu’un seul rêve de ce genre.
Le Birkat Hamapil
Si on dit qu’on devrait craindre de peur que la personne ne s’endorme pas, pour quelle raison peut-on faire la Birkat Hamapil[16] avant de dormir ? Peut-être devenions craindre de ne pas s’endormir ?
Il faut savoir que c’est différent, car cette bénédiction a été institué en tant que remerciement à Hachem de nous avoir donné le sommeil, cette nature qu’il a donné à chacun des hommes[17]. Alors que dormir dans la Souccah est une Mitsva, et le fait de dire une Berakha, on peut craindre de ne pas accomplir la Mitsva en question, par le fait de ne pas réussir à s’endormir.
Il faut savoir, que la Birkat Hamapil sera dit, même après la mi-nuit, avaec le nom d’Hachem. Non-pas comme Maran Harav a pu l’écrire dans son responsa Yehavei Daat. Depuis il revint sur cette décision, voyant que très peu de fois il pouvait faire cette bénédiction : comment arriver à dormir avant la mi-nuit[18] ?
L’avis du Ben Ish Hai et de son père
Le Ben Ish Hai écrit que lui et son père ne dise pas le nom d’Hachem dans la Birkat Hamapil, car il se peut que la personne s’interrompe avant de dormir. Et ce, que ce soit en allant au toilette en disant la Berakha de Asher Yatsar ou bien même de parler.
Cet avis va à l’encontre du Ari Zal lui-même disant que cette Berakha doit être dite avec le nom d’Hachem[19].
Mais il faut savoir que la Halakha est tranché que l’on dire la Berakha avec le nom d’Hachem. On en craint pas que la personne va parler. Et même si elle parle, ce ne sera pas considérer comme une interruption.
En effet, il est rapporté dans le Yéroushalmie[20] que Rabbi Yona[21] disait la Berakha de Hamapil et s’il n’arrivait pas à s’endormir il disait des versets jusqu’à qu’il s’endort. Voici donc une preuve que parler après la Berakha de Hamapile ce n’est pas une interruption.
Mais alors, peut-on parler après la Birkat Hamapile ?
Le Rama rapporte au nom du Kol bo, que l’on ne doit pas s’interrompre entre cette Berakha et aller dormir. En effet, le verset nous dit[22] « Tremblez et ne pêchez point ; dites-vous dans vos cœurs, sur votre couche et gardez le silence », le verser dit « Gardez le silence » de là, nous apprenons de ne pas s’interrompre.
Ce qui est intéressant est que le Yaabetz, qui vécut il y a environ 300 ans, nous enseigne que si une personne s’interrompre et parle après avoir fini le « Chema », elle reprendra la lecture du « Chema ». Et si elle s’est interrompu et s’est distraie (Héssékh Hada’at), elle dira à nouveau la Birkat Hamapile avec la Berakha.
Le Peta’h Hadvir contredit cet avis. Mais nous apprenons, et de cette manière on se comportera, que l’on essaiera de ne pas parler, afin de ne pas faire d’interruption après la lecture du Chema (car, comme nous l’avons dit, il n’y a pas de problème d’interruption après la Birkat Hamapil. Le verset rapporté plus haut fait référence au « Chéma »). Mais si la personne c’est interrompu, ce n’est pas grave.
D’autres avis
Le responsa Péri Hassadé est lui aussi d’avis que l’on peut faire la Berakha de « Asher Yatsar » après la Birkat Hamapile, dans le cas où la personne est allé au toillette après.
Dans le responsa Itorérouth Tchouva[23] il est dit, que si la personne a fait la Birkat Hamapile et son père lui demande quelque chose, il aura le droit de lui répondre.
Il en sera de même dans le cas où l’enfant pleure. A plus forte raison pour la Berakha de « Acher Yatsar ».
La Berakha de « Acher Yatsar » jusqu’à quand ?
Selon ce que l’on vient de dire, c’est évident par rapport à la Berakha de « Acher Yatsar », car elle a un temps limité. En effet, il faut savoir, que selon le Ben Ish Haï, cette Berakha peut être dite jusqu’à une durée de 30 minutes. Après ce temps écoulé, elle ne pourra plus être dite. Tel est l’avis du Kaf ha’haim et du Or Letsion.
Cependant, Maran Harav rapporta un Ritva dans le traité Pessahim[24] disant que cette Berakha peut être dite jusqu’à le temps d’un Parssa (1h15) et pas plus. C’est-à-dire, que si une personne se trouve en route et n’a pas d’eau pour se laver les mains, elle attendra le temps de la distance d’un Parssa, si elle sait qu’elle aura de l’eau dans ce temps déterminé (car elle ne peut pas faire cette Berakha avec les mains impures). Dans le cas contraire, elle s’essuiera les mains avec des choses qui essuie (feuille etc.) et dira la Berakha.
Maran Harav fit montrer ce Ritva à Rav Ben Tsion Aba Chaoul, mais il ne changea pas son avis, suivis celui du Ben Ish Haï[25]. Pour ce qui est de la Halakha, la Berakha de « Acher Yatsar peut être dite même après une attente de 1h15.
Revenons-interruption après Birkat Hamapile
Comme nous l’avons dit, selon la loi stricte (Meikar Hadine), on a le droit de parler après la Birkat Hamapile en cas de besoin[26]. Par exemple, dans le cas où une personne importante rend visite[27]. Si elle veut, après s’être interrompue, lire à nouveau le « Chema » (pas la Berakha), elle peut le faire mais ce n’est pas obligé.
Et pour la Souccah ?
Nous avons dit plus haut, qu’il existe une difference entre la Birkat Hamapile et la Berakha que l’on aurait pu faire avant de dormir dans la Souccah[28].
Mais en réalité, pour quelle raison ne pas pouvoir se tenir sur sa volonté de dormir. D’ailleurs, il est dit en ce qui concerne la Berakha sur la Netilath Yadayim, qu’une personne qui mange moins qu’un Kabeitsa (54g) de pain elle ne fait pas la Berakha sur la Netilath Yzdayi. Sur d’autres aliments, même une graine de sésame on dit la Berakha de « Adama ». Lorsqu’une personne va pour manger moins qu’un Kazaït de pain, elle ne fait la Netilath Yadayim, uniquement « Hamotsi »[29]. Si elle avait l’intention de manger plus qu’un Kazaït, elle fait Netilath Yadayim mais sans Berakha. Si elle a l’intention de manger un Kabetsa et plus, elle fera la Berakha sur la Netilath Yadayim.
Si une personne a fait la Berakha sur la Netilath Yadayim en pensant à manger la quantité recquise (54g) et se voit être dans l’impossibilité de continuer. Le Ritva[30] nous apprend que l’on va selon sa volonté de base : étant donné qu’il avait l’intention de manger la quantité, ce n’est pas considérer comme une bénédiction en vain.
On pourra dire donc la même chose en ce qui concerne la Souccah : la personne a l’intention de dormir. S’il n’arriva pas à s’endormir ce ne serai pas considérer comme une bénédiction en vain. Alors pour quelle raison on ne dit pas de Berakah en allant dormir dans la Souccah ?
Pour répondre, Rabbi Yehouda Ayash dans son liv re Maté Yehouda nous enseigne que si une personne était en train de faire sa Amida et au millieu, elle s’est senti mal et s’est évanoui. Après avoir repris ses esprits, il veut reprendre sa Amida ou il s’était arrêter. Les Berakhot qui précédent sont-elles vaines ? Comme nous l’avons dit à plusieurs reprises, toutes les Berakhot de la Amida, sont comme les boucles d’un collier. Si l’un est cassé, toutes les autres le sont aussi.
Une personne qui ne s’est pas présenter pour signaler son statut « d’étudiant de Yeshiva »[31] à l’armée afin d’y être dispensé durant un certain temps, et fut donc mis en centre de détention. Arrive le moment de la prière, mais ne connais pas par cœur l’une des Berakhot de la Amida : peut-elle faire toute la Amida à l’exception de celle-ci ? Selon ce que nous venons de dire, c’est interdit car chaque Berakha de la Amida est relié.
Sur ce, Rabbi Yehouda Ayash nous apprend que nous pouvons nous tenir sur le Ritba que nous avons rapporté plus haut : on se tiendra sur son intention. Son intention était de terminé sa prière. Donc toutes les berakhot ne sont pas vaines.
Maran Harav Zatsal rapporta l’avis de Rabbi Yehouda Ayash et écrit à la fin, que l’on ne se tiendra pas cet avis.
En effet, il faut savoir qu’il y a une différence entre la Berakha de Netilath Yadayim et la Amida. Pour la Berakha de Netilath Yadayim il y a deux choses à suivre : la condition (manger la quantité recquise) et l’acte (manger). Dans ce cas-là, si la personne à respecter l’acte mais n’a pas pu respecter la condition, ce n’est pas une bénédiction en vain. Par contre, en ce qui concerne la Amida, il n’y a aucune condition demandé : la personne doit faire toute sa Amida. De même pour la Souccah, il n’y a pas de condition à remplir : on doit dormir dans la Souccah. Donc si la personne fait une Berakha et n’arriva pas à s’endormir, on ne se tiendra pas sur son intention de base qui était de dormir. Ce sera donc une bénédiction en vain.
Conclusion : le cas de Netilath Yadayim et la Berakha sur le fait de dormir sous la Souccah n’est pas similaire. On ne dira donc pas de bénédiction lorsque l’on va dormir sous la Souccah.
Akhilath Araye-manger à l’extérieur de la Souccah (lorsqu’il ne s’agit pas d’un repas à base de pain ou bien la quantité requise pour le Mezonot)
Nous avons rapporté rapidement plus haut en ce qui concerne une personne qui veut manger à l’xtérieure de la Souccah des choses « permises », plus communément appelé Akhilath Araye. Il faut savoir que Rabbénou Manoa’h, écrit sur le Rambam que le fait de manger en dehors de la Souccah Akhilath Aray c’est uniquement Bediavad[32], mais Lékatkhila, la personne mangera tous sous la Souccah. Pourtant la Mishna nous dit : On mange et on boit en dehors de la Souccah Akhilath Araye. Alors pourquoi dire que c’est uniquement Bediavad ? En réalité, il se tient sur les termes employés par le Rambam : « il est interdit de manger un repas en dehors de la Souccah. Seulement s’il a mangé une Akhilat Araye », on en déduit, que uniquement Bédiavad on autorise.
Comment allons-nous nous arranger avec les termes employé par la Mishna, desquels on peut deduire que même Lehatkhilai on peut manger Akhilath Araye ? Surtout que Rabbénou Yérou’ham ainsi que le Ritva contredisent l’avis de Rabbénou Manoa’h.
On dira simplement que la déduction de Rabbénou Manoa’h n’est pas si évidente dans le Rambam. D’ailleurs, Le Beth Yossef contredit son avis. Nous pouvons trouver plusieurs preuves de la Guemara que c’est permis. Comme l’histoire avec rabbi Tsadok qui a mangé une Datte en dehors de la Souccah.
D’un autre côté, comment un A’harone (comme le Beth Yossef) puisse contredire l’avis d’un Rishone ? Nous avons développé à ce sujet à plusieurs reprises, que le Beth Yossef lui-même dit qu’on ne peut pas contredire l’avis d’un Rishone. Il existe une Tchouva dans le responsa Avkath Rokhél[33] stipulant bien sa position face à Rabbénou Manoa’h sur ce sujet. Mais comment peut-il contredire un Rishone ?
Il faut savoir, en premier lieu, que l’avis de Rabbénou Manoa’h se tient sur une déduction sur le Rambam. Cette déduction, n’est pas évidente. De plus, le Maharik, nous apprend que lorsqu’un seul Rishone nous enseigne quelque chose d’assez difficile à comprendre et que les autres Rishonim contredisent son avis, on suivra les autres Rishonim.
De même dans notre cas, sa déduction est difficile à comprendre et en plus, Rabbénou Yérou’ham et le Ritba contredisent son avis. C’est pour cela que le Beth Yossef contredit son avis.
Conclusion : on aura le droit, même Lékhat’hila de manger Akhilath Araye à l’exterieur de la Souccah.
S’endormir pendant la veillé
Cette année, la veillé de Ocha’ana Rabba tombe Motsei Chabbat. Donc, on aura le droit de bien se reposer afin d’être éveillé durant la veillé. Mais il nous sera défendu de dire de sa bouche qu’il va dormir pour cela. Tel est l’avis du Sefer Hassidim.
Durant la veillé de Ocha’ana Rabba, il y a certaines fois des gens qui sont fatigués. Chaque minute, la personne s’endort et à chaque fois la personne le réveille. Il faut savoir, qu’on n’aura pas besoin de le réveillé. En effet, comme nous le savons, il existe la règle d’une personne qui souffre, Msta’ére. Lorsque la personne s’est endormis à l’extérieure de la Souccah, elle prend se statut. Nous n’avons pas à la réveillé. La personne elle-même fera attention de ne pas somnolé à l’extrieure, comme nous avons dit plus haut : même somnoler à l’exterieure de la Souccah c’est interdit. Sauf si bien entendu, cette personne se réjouit qu’on la réveille si elle somnole, alors on aura le droit de la réveillé.
Dans le bus pour Bnei Braq
Lorsque j’étais jeune je me trouvait dans le bus pour Bnei Braq[34] à Hol Hamoed Souccot. Il y avait un très grand bouchon sur la route. Avec la chaleur, les gens s’endormaient. Il y avait un Ashkenaze qui passait à chaque rend et frappait des mains pour que les gens se réveille. Je l’appela et lui dit que ces gens se trouvait dans une situation de « Mista’ér » et qu’il n’avait pas à les réveillé c’est Guézél chéna. Il était étonnait de cela.
Conclusion : une personne qui s’endort en dehors de la Souccah, on ne le reveillera pas. Mais il devra lui-même faire attention à cela, car même somnoler à l’exterieure de la Souccah est interdit.
Fin du cours
Merci Hachem de nous avoir permis de finir le Sefer Torah. Donne-nous les forces d’accomplir toutes les Mitsvot que tu nous a donné.
Nous sommes durant la période de Ben Hazmanim, c’est l’occasion pour prendre le temps à donner des cours.
Par mesure de piéter il est bien que la personne ne bois même pas à l’extérieure de la Souccah.