Il existe un oiseau appelé en hébreu « zamir », ce volatile a une voix magnifique et son chant est merveilleux. Un jour, un homme réussit à le capturer et à le mettre en cage. Cet oiseau prodige attirait les foules qui venaient et s'extasiaient de ses capacités. Au-dessus des gens, planait un petit oiseau auquel le « zamir » s'adressa. « Va trouver ma grande sœur à quelques kilomètres d'ici et raconte lui ma grande souffrance, ma privation de liberté ». Le messager s'envola et fit part à la grande sœur de la situation de son frère.
Dès qu'elle entendit ses propos, l'oiseau s'écrasa au sol. De retour, le fidèle émissaire raconta au « zamir » ce qui s'était passé. Celui-ci s'écrasa au fond de sa cage tel un cadavre. Le chasseur le voyant ainsi couché comme mort, le saisit pour s'en débarrasser et le jeta au dehors. Le « zamir » prit alors son envol et s'en alla rejoindre sa sœur. Ainsi, dans la vie, il faut savoir « jouer le mort », feignant d'être un incapable pour se tirer de situations embarrassantes. C'est ce que nous apprend le roi Chlomo (Salomon) dans ses paraboles d'animaux qui ont peut être donné naissance à celles de La Fontaine quelques siècles plus tard.