Tel est pris qui croyait prendre. N’est pas toujours malade celui que l’on pense

C’est l’histoire d’un jeune enfant de dix ans, nommé Yaacov. Un jour son professeur convoque ses parents et leur fait part de graves problèmes de discipline. « Votre fils est bien gentil » leur dit-il « mais il perturbe toute la classe. Il est probablement hyperactif et c’est ce qui l’empêche de se concentrer. Je ne pourrais plus l’accepter dans ma classe s’il ne suit pas un traitement à base de ritaline. » Les parents choqués par ce qu’ils entendent ont du mal à croire que leur fils chéri souffre d’un trouble. Plus encore, ils se refusent à administrer à leur enfant un médicament agissant sur le cerveau. L’enseignant ne voulant pas céder, c’est le cœur lourd que les parents acceptent cette exigence.

Cependant le maître d’école dans le souci de décharger les parents de cette famille nombreuse se propose pour donner tous les jours à Yaacov son médicament. Il demandera à Yaacov de lui préparer un café dans la salle des professeurs avec deux pastilles de saccharine blanches. C’est là que le jeune Yaacov prendra son comprimé blanc, confondu avec la saccharine. Ainsi, dans la classe personne ne se rendra compte de rien. Un mois plus tard, le père demande à son fils, « comment cela se passe en classe ? Très bien», répond Yaacov. « Le maître est tranquille et moi aussi. Comment cela, le maître est tranquille ? Très simple », explique le jeune enfant. « Au lieu de mettre la saccharine dans le café et prendre la ritaline pour moi, j’ai interverti… . » Mis au courant, le professeur avec une grandeur d’âme peu commune reconnaît, qu’apparemment, il est à la source du problème. Mais doit-il rembourser le coût des médicaments ? Il est directement responsable de cette dépense.

Réponse du rav :

Le maître est dispensé de rembourser les frais occasionnés à cette famille. Dès le départ, les parents ne se préoccupaient guère de l’effort financier que le traitement impliquait. Leur principal souci était la santé physique et mentale de leur enfant. Or, non seulement le garçon n’est pas malade mais il n’a pas non plus absorbé de substance chimique nocive. Pourtant, malgré les grandes capacités de cet enfant il est nécessaire de bien lui expliquer que ce qu’il a fait est interdit. Il faut l’autorisation explicite du tribunal rabbinique (beth-din) ou du rav de la ville pour donner à quelqu’un un médicament à son insu.

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