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Tendez l’oreille… la nature nous parle !

Hachem nous parle et nous envoie des messages à travers tout ce qui nous entoure et notamment par le biais de la nature.
 
On voit par exemple que Rabbi Akiva, désespéré de rattraper son retard, tira une grande leçon en observant le phénomène de l’érosion. Que vit-il au juste ? Une petite goutte d’eau parvenant à faire un trou dans une pierre. Il comprit qu’après plusieurs dizaines d’années, de simples petites gouttes d’eau pouvaient réussir à percer la pierre. Il déduisit de ce phénomène naturel une conclusion porteuse d’un message des plus édifiants : le désespoir n’existe pas.  Chaque fois que la goutte d’eau tombe, elle laisse une empreinte invisible sur la pierre et c’est à force de tomber régulièrement qu’à la fin, le trou apparait. Lorsque Rabbi Akiva vit cela, il compara l’homme à ce phénomène : de la même manière que l’eau, substance liquide a la capacité de perforer un élément dur comme la pierre, à plus forte raison, la Torah, tellement puissante, a la capacité de pénétrer le cœur de l’homme. Grâce à la nature, Rabbi Akiva a entendu le message d’Hachem et a repris courage.  
 
Nous trouvons de nombreuses comparaisons entre l’homme et l’arbre dans nos textes comme dans les Psaumes, le Chir Hachirim et bien d’autres encore.
 
L’une des particularités de l’arbre est que celui-ci puise toute sa force et sa vitalité de l’eau qu’il emmagasine dans ses racines. Ainsi, l’homme puise sa force de la Torah, la Torah étant comparée à l’eau. La force première de l’arbre demeure dans ses racines. Nous ne les voyons pas. Elles sont sous terre, mais plus elles sont profondément ancrées dans la terre plus l’arbre poussera haut et plus il sera grand et fort.  
 
Ce phénomène de l’eau transmise à l’arbre par ses racines est un phénomène tout à fait étonnant. En effet, nous connaissons tous le phénomène de Newton, à savoir la loi de la pesanteur : toute chose est attirée vers le bas. Or, pour l’arbre, comme pour l’homme, ce phénomène n’existe pas : cela se passe à l’inverse. Lorsqu’il pleut, les racines reçoivent l’eau et ces particules minérales se propagent à l’intérieur de l’arbre. Les minéraux montent vers le haut et redonnent des forces et de la vitalité à l’arbre. Ce phénomène est naturel pour l’arbre. En revanche, pour l’homme, cela demande des efforts et un investissement permanents. L’homme a la capacité d’aller à l’encontre de sa nature pour laisser exprimer sa spiritualité, il lui faut juste de la volonté et des prières. Sans la Téfila, la volonté ne suffit pas.  
 
L’arbre puise sa force de ses racines et plus ses racines sont fortes et solides, plus l’arbre est stable et solide. La tempête peut faire rage, le vent peut bien hurler : l’arbre ne bougera pas car profondes sont ses racines.  L’arbre peut être dépouillé de ses feuilles et de ses fruits, il peut paraitre frêle et vide, mais, tant que les racines sont là, il continuera d’exister et de grandir. Grâce à ses racines, l’arbre aura toujours l’espoir d’arriver à refleurir lorsque le moment viendra. Nous aussi, préservons nos racines. Ce sont grâce à elles que nous parviendrons à traverser les vents et les marées des générations !
 
Le Rav Chapira nous dit : ‘’Plus les racines sont profondément ancrées dans la terre, plus elles ont la force de faire monter la sève jusqu’aux branches et jusqu’au sommet de l’arbre. C’est grâce aux racines que la vitalité peut parvenir jusqu’au sommet. L’homme aussi est capable d’inverser l’effet de la pesanteur ; c’est ce que nous demandons dans les bénédictions du matin : parvenir à briser notre mauvais penchant et l’assujettir à notre Créateur : on doit ainsi prendre cette même force de pesanteur mais l’assujettir à Hachem’’.
 
Une autre des particularités de l’arbre est qu’il monte vers le haut. En hébreu  on appelle cela ‘’Koma Zekoufa’’ ; nous devons impérativement nous inspirer de cette qualité.  Aspirons à la grandeur. Aspirons à savoir qui nous sommes réellement.  
 
Cepandant, cette attitude ne viendrait-elle pas contredire le fait que l’on doit s’éloigner de l’orgueil, ce défaut tellement abhorré par Hachem ?
Nos sages nous rapportent l’exemple de la dispute entre les montagnes au moment du don de la Torah. Chacune se disputait l’honneur de recevoir la Torah.  Le Imré Emet pose la question suivante : Si l’humilité est une qualité tellement importante, pourquoi la Torah a donc été donnée sur une montagne ?  Elle aurait dû dans ce cas être donnée sur une plaine ou dans un champ, un endroit plat ! 
 
Et bien justement non. Hachem connait la valeur de la Torah.  Et, bien que le mont Sinaï ait été choisi pour son humilité, il fallait tout de même que la Torah soit donnée en hauteur, sur un endroit élevé.
Ceci est un message pour nous : nous nous devons de connaitre notre propre valeur ; soyons conscients de notre grandeur. Ce n’est que celui qui prend conscience de sa grandeur qui peut véritablement être humble. Mais une personne convaincue d’être nulle et qui se persuade de ne rien valoir, ne traduit en rien la qualité d’humilité ! Elle n’a simplement pas conscience de qui elle est !
 
L’homme intelligent est celui qui parvient à comprendre  que toute sa grandeur, Hachem la lui a donnée pour se courber devant Lui et accomplir Sa volonté. La grandeur du Juif c’est de prendre conscience de qui il est et d’où il vient. On peut voir cela dans le nom même de la terre promise : ‘’Erets Canaan’’ ; en hébreu ‘’Canaan’’ vient de la racine ‘’Léhaknia’’ c'est-à-dire se plier, se courber, en dépit de sa grande sainteté.
 
Soyons conscient de qui l’on est.  Si nous connaissons notre identité et savons précisément qui nous sommes,  nous savons alors devant Qui nous nous tenons. Nous savons alors quel est notre rôle sur terre. Et nous apprenons ainsi à nous courber devant la Vérité et la toute puissance d’Hachem béni soit-Il et de Sa Torah.
 

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