- Le 17 Tamouz est un jour de jeûne décrété par nos sages en souvenir de la chute des murailles de Jérusalem qui a conduit ensuite à la destruction du Temple. Le 17 Tamouz marque le début de la période des trois semaines de deuil dont l’apogée est marquée par le jeune du 9 Av.
- Amoindrir la joie et porter le deuil en cette période sur les évènements tragiques qui s’y sont déroulés, cela nous aide à réfléchir aux erreurs commises par le passé qui ont entraîné cette destruction. Par la Téchouva, le repentir, nous pourrons alors transformer le deuil en joie. Le Talmud promet ainsi qu’après la délivrance et la reconstruction du Temple, ces jours de deuil seront changés en jours de joie et d’allégresse. Nos Sages nous enseignent que le 17 Tamouz et le 9 Av seront des jours de fête et les trois semaines qui les séparent auront le même statut que Hol Hamoèd (les fêtes intermédiaires).
- 5 malheurs se sont produits le 17 Tamouz dans l’histoire d’Israël :
-Moché Rabbénou a brisé les tables de la loi au Mont Sinaï
-A l’époque du premier Temple, le sacrifice perpétuel a été annulé
-Les premières brèches ont été effectuées dans les murailles de Jérusalem et nos ennemis sont entrés dans la ville.
-Le général romain Apostomos a brûlé la Torah
-Une idole a été déposée dans la cour du Temple
4. L’objectif de ce jeûne : l’introspection. Le jeûne a pour but d’éveiller les cœurs. Nous ne devons pas rester sans rien faire durant cette journée mais plutôt réfléchir aux évènements qui ont conduit à ce jeûne. Nous devons réfléchir à la façon dont nous pouvons nous associer à la tristesse liée à cette destruction en essayant d’ajouter des moments d’étude et d’accomplir plus de Mitsvot et de bonnes actions afin d’activer la délivrance.
5. Cette année, le 17 Tamouz est un Chabbat. En raison de la sainteté du Chabbat, nous ne jeûnons pas le jour même et les lois de deuil sont repoussées au lendemain, 18 Tamouz, 21 Juillet 2019.
6. Le jeûne débute à l’aube et se termine à la sortie des étoiles. Cette année le jeûne commence à 4 :01 et se termine à 20 : 13. Pour ceux qui ont l’habitude de suivre l’avis de Rabbénou Tam, la fin du jeûne est à 20 : 24.
7. Dans la Amida, on ajoute le passage de Anénou dans lequel nous demandons au Saint-béni-soit-Il d’écouter nos prières en ce jour. Les Séfaradim (officiant et fidèles) ajoutent cette prière le matin et l’après-midi. Chez les Achkénazim, c’est l’officiant qui ajoute ce passage lors de la prière du matin et de l’après-midi, les fidèles ne l’ajoutant qu’à la prière de l’après-midi.
8. À la fin de la prière du matin et de l’après-midi on ajoute également le passage de AvinouMalkénou qui est un passage très profond et qui contient 18 demandes de miséricorde. Nous lisons aussi des passages de la Torah relatant ce jeûne.
9. Les femmes enceintes, les femmes qui allaitent, les personnes âgées ou faibles sont dispensés du jeûne. Néanmoins, ceux qui sont exemptés du jeûne doivent manger uniquement pour ne pas s’affaiblir. Les enfants (en dessous de l’âge des Mitsvot, soit en dessous l’âge de 12/13 ans) sont exemptés de jeûner mais nous ne devons pas leur distribuer de bonbons ou de friandises. Le Talmud nous dit : ‘’Celui qui s’attriste avec l’assemblée mérite de voir la consolation de cette assemblée’’ et encore ‘’Celui qui prend le deuil de Jérusalem mérite de voir sa reconstruction’’.
10. Que cette année se réalise enfin la promesse d’Hachem annoncée par le prophète Zacharie (8,19) : ‘’Ainsi a dit Hachem D. des armées le quatrième jeûne, le cinquième, le 7ème et le 10ème jeûnes seront pour la maison de Yéhouda des jours de joie et d’allégresse’’. Amen.