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Un grand-père a légué tous ses biens à celui qui accomplirait la Mitsva de la Soucca…

L’Admour de Talne a raconté l’histoire suivante qu’un jeune homme lui avait rapportée.  Cette histoire nous enseigne la force d’une Mitsva accomplie dans la simplicité et avec un cœur pur :

‘’Un homme juif habitait dans un coin reculé des Etats-Unis. Il était éloigné de tout judaïsme et ne connaissait rien aux Mitsvot. Néanmoins, il savait qu’il était juif et il y avait une seule Mitsva qu’il connaissait et qu’il cherchait à accomplir à chaque fois du mieux qu’il le pouvait. C’est ainsi qu’une semaine par an, il se rendait dans la cabane qui se trouvait dans son jardin et habitait dedans en faisant preuve d’une grande Messirout Néfech. En agissant ainsi, il pensait accomplir la Mitsva de Soucca.’’

L’Admour continue : ‘’Peu avant son décès, il laissa un testament à ses enfants et ses petits-enfants dans lequel il était stipulé que celui qui continuerait à accomplir sa coutume de vivre une semaine par an dans la cabane du jardin se verrait hériter de tous ses biens.
A la lecture du testament, les enfants pensèrent tout simplement que leur grand-père avait perdu la raison. Quelle est cette demande aussi incongrue que bizarre que leur demandait leur père et grand-père ? De plus, d’après ce qu’ils savaient, leur grand-père ne possédait que sa vieille maison où il demeurait. Ainsi, personne n’accepta d’accomplir ses dernières volontés.

Quelques temps plus tard, ce sujet tarauda l’un des petits-fils : ‘’Papi tenait beaucoup à cette coutume. S’il a décidé de donner son héritage à celui qui observerait cette coutume, c’est que cela doit véritablement être important. J’accepte d’accomplir sa demande et de rester pendant sept jours dans sa cabane’’.

Après la signature de l’accord chez le notaire de son grand-père, le petit-fils reçut les papiers officiels annonçant qu’il avait bel et bien hérité de tous les biens de son grand-père. En vérifiant le montant de l’héritage, il fut étonnamment surpris de découvrir que son grand-père possédait en réalité… une fortune ! Il avait de nombreux autres biens ainsi que des comptes en banque bien remplis. En un instant, il était devenu très riche. Le petit-fils, était animé de véritable qualités morales et de souci d’autrui ne dévoila pas à la famille de sa nouvelle richesse : il voulait à tout prix éviter les jalousies inutiles.

Le jour arriva d’accomplir la volonté de son grand-père. Le petit-fils, qui trouvait tout de même cela un peu bizarre, se rendit dans la cabane de son grand-père. Pendant sept jours, il y demeura. Ce n’était pas facile d’être ainsi coupé du monde pendant tout ce temps, mais l’héritage lui redonnait des forces. A la fin de la semaine, le jeune homme était certain que son grand-père avait une bonne raison d’agir ainsi et il décida de se renseigner sur cette coutume.

Au cours de ses recherches, il rencontra un Rav auquel il expliqua la coutume bizarre de son grand-père. Le Rav comprit immédiatement qu’il s’agissait de la Mitsva de la Soucca et commença à questionner le jeune homme : ‘’Savez-vous de quelle matière est fabriquée la cabane de votre grand-père ? Combien de murs possède-t-elle ? Y a-t-il un feuillage qui la recouvre ?’’ Le petit-fils, qui n’avait aucune idée de quoi parlait le Rav proposa à ce dernier de venir voir avec lui la cabane en question. Le Rav arriva donc sur place et se rendit compte que la cabane ne répondait en rien aux critères les plus basiques de Halakha pour une Soucca cachère : les murs étaient en plastique et des matières non cachères pour la Soucca faisaient office de S’hakh.

‘’C’est incroyable ! Un juif complètement éloigné des Mitsvot mais faisant preuve d’un don de soi exceptionnel afin d’accomplir une seule Mitsva, qui s’avère en réalité ne pas en être une !’’
Le Rav expliqua alors au jeune homme la signification de la Mitsva de la Soucca, il lui raconta l’histoire de la sortie d’Egypte, des nuées de gloire, du don de la Torah, les Mitsvot que nous accomplissons encore aujourd’hui et sur le don de soi dont a fait preuve son grand-père en croyant accomplir  une seule Mitsva.

Le jeune homme, buvait avec avidité les paroles du Rav. Il continua de le questionner sur de nombreux sujets et s’intéressa de plus en plus à ses racines et à son judaïsme. Il commença à se rendre aux cours du Rav de façon régulière et c’est ainsi qu’il revint totalement à la tradition de ses pères. Il fit une Téchouva complète et fonda une merveilleuse famille.

Ô combien est grande et merveilleuse la force d’un sacrifice de soi pour l’accomplissement d’une Mitsva : même si celle-ci n’est pas ‘’Cachère Laméhadrin’’, elle peut engendrer de grands changements  dans le cœur d’un juif, le ramener et le rapprocher de son Créateur’’.

‘’Je suis ce petit-fils’’ annonça avec émotion le jeune homme à l’Admour‘’. Grâce à la force de mon grand-père et à sa volonté profonde d’accomplir une seule Mitsva, j’ai eu le mérite de faire Téchouva’’.

Avec nos remerciements au site internet Dirchou.

 

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