Une histoire inédite, extraite du nouveau livre de ‘Haïm Walder qui ne sera pas commercialisé dans les magasins – c’est le moment de le commander !
Premiers clichés du nouveau livre de ‘Haïm Walder. Pourquoi il ne sera pas vendu dans les magasins, ce qu’il a de particulier et le rapport qu’il y a avec l’opération de son fils à l’étranger ?
‘Haïm Walder
La bataille qu’ont livrée les Makabim contre les grecs et les hellénisants, me fait toujours penser au… football. Comme vous le savez, le football faisait partie de la culture grecque, ce qui fait que le mot ‘’Maccabi’’ associé au sport parait tout à fait irréaliste.
Un jour, un père me posa la question : ‘’Pouvez-vous m’expliquer pourquoi, dans l’école de mon fils, on interdit de jouer au foot ? Quel est le problème ? Un enfant, un ballon, un jeu. Qu’est-ce-qu’on lui veut ?’’
-Ecoutez, je ne sais pas vraiment quelle est la raison pour laquelle ils interdisent les jeux de ballon, ai-je répondu au père. Par contre, je peux vous raconter une histoire passionnante.
1 – Lorsque nous étions de jeunes enfants, il y avait un mouvement de jeunesse, appelé ‘’hanoar haagoudati’’, soit ‘’la jeunesse unifiée’’, dirigée par la Agoudat Israël. Nous finissions l’école à 14h ou à 16h, et entre 18h et 20h nous bénéficiions des activités via ce mouvement de jeunesse, rue Beitar. Cela comprenait une discussion autour de sujets éducatifs, une histoire, puis des jeux d’échecs, de dames, de football.
Quand je dis football, je parle en fait d’une petite cour d’un mètre et demi de largeur et de six ou sept mètres de long. On ne pouvait pas vraiment jouer, et cela se limitait souvent à taper dans le ballon, ou plus souvent dans son ami, par manque de place. On tombait, on se relevait, c’était ça notre jeu.
Après cela, nous nous réunissions autour du responsable, Rav Avraham Honigsberg, ou du moniteur Rav Anchel Friedman, pour un Dvar Torah. Puis, nous rentrions à la maison, heureux et fatigués.
2 – Un jour, on nous fit savoir qu’une ballade serait organisée. Direction : la ville d’Akko.
Nous avons voyagé, fait du bateau dans le port, et rencontré ensuite les jeunes du mouvement ‘’hanoar haagoudati’’ de Akko. Il s’avère que les organisateurs de leur mouvement de jeunesse s’étaient préparé à notre venue, et avaient organisé un jeu de foot : les jeunes de ‘Haïfa contre les jeunes d’Akko. Avant même que le jeu ne commence, on pouvait imaginer quel en serait le résultat. Les jeunes d’Akko avaient nos âges, entre 10 et 12 ans, mais bizarrement ils avaient plutôt l’air d’avoir 17 ans. Tous étaient plus hauts que nous et paraissaient bien plus forts.
4 – Les jeunes d’Akko, dont plusieurs portaient le nom ‘’Cohen’’, se sont entièrement accaparé le jeu depuis le début. Miki Cohen a passé le ballon à Avi Cohen qui l’a passé à Moché Cohen, qui l’a lui-même donné à David Cohen, qui a marqué un but. Nous courions ci et là mais n’arrivions même pas à toucher le ballon.
Mais attendez, ce n’est encore rien. A un moment donné, l’un d’entre nous a réussi à toucher le ballon, mais sans le vouloir. Je veux dire qu’il se trouvait tout simplement là, entre Dani Cohen et Ami Ccohen quand l’un a voulu passer le ballon à l’autre. Il l’a reçu en plein ventre, s’est plié en deux, est tombé, et a été remplacé par un autre jeune maigrichon de ‘Haïfa.
A partir de là, le jeu était différent. Nous courions pour éviter le ballon ! C’est ainsi que Yossi Cohen , Dani Cohen et Rami Cohen ont driblé tranquillement vers notre but, une fois après l’autre. Le résultat fut clair : 23-0 !
Lorsque l’un d’entre nous, qui ne participait pas au jeu, se prit par mégarde le ballon sur la tête, il tomba et s’évanouit. On arrêta le jeu et les jeunes d’Akko étaient plutôt agacés qu’on interrompe leur pièce de théâtre en plein milieu. Pour notre part, nous regagnèrent la salle où le repas était servi, en courant tellement nous avions peur.
5 – Après le repas, Rav Anchel Friedman eut une idée du tonnerre : ‘’A présent, un concours d’échecs !’’, dit-il en sortant fièrement le jeu à cases bien connu.
– Hé, répondirent les jeunes d’Akko, vous tenez le plateau de jeu à l’envers !’’.
Apparemment, ils parlaient d’un autre jeu que les échecs. Au final, on trouva une dizaine de jeunes d’Akko qui avaient entendu parler des échecs, et seulement quatre d’entre eux avaient quelques notions très floues des règles du jeu. Ce fut donc rapide et simple : la victoire était à nous. Il est vrai que cette fois-ci, aucun de jeunes d’Akko ne reçut un ballon sur la tête, mais ils eurent droit à un ‘’échec et mat’’ des plus cruels, celui en trois coups.
Ceci dit, cela ne nous ôta pas le sentiment d’être nuls par rapport à eux. Dans l’autobus, Rav Honigsberg nous parla, et nous encouragea. Il expliqua que les pieds restent toujours sur terre, et que seule la tête peut arriver jusqu’au ciel. Il voulait nous voir fiers, mais nous avions du mal à oublier notre cuisante défaite. 23-0, c’est un score marquant que des enfants ont du mal à oublier.
6 – Il y a deux ans, lors d’une rencontre avec des membres de la famille éloignée, dans un parc au centre du pays, les enfants ont demandé à jouer au ballon. Une famille qui se trouvait près de proposa de leur prêter un ballon, et les voilà partis pour jouer.
Soudain, l’un des membres de ma famille s’approcha de moi. Il s’agissait d’un Avrekh de mon âge. Il proposa que les adultes aussi se dégourdissent un peu avec un jeu de ballon.
-Bien sûr, pourquoi pas ? , répondis-je. Et je me dirigeai avec lui vers le reste de la famille pour leur proposer de se joindre au jeu.
Chemin faisant, je demandai à cet Avrekh :
-’’D’où es-tu ?
-De Jérusalem.
-Ah, très bien. Dans quelle Yéchiva as-tu étudié ?
-Oh, tu ne connaitras pas, c’est une Yéchiva dans le nord du pays. D’origine, je suis d’Akko.
-Akko… ? Quel est ton nom ? Lui demandai-je, bien qu’en mon for intérieur, j’étais déjà persuadé de la réponse.
Lorsqu’il eut répondu, je compris que jamais de la vie je ne jouerai avec lui au foot, même si ma vie dépendait de ce jeu.
– Euh… Tu sais quoi ? Je viens de me rappeler que j’ai quelques problèmes au pied dernièrement. Faisons plutôt un jeu d’échecs.
7-Tu as dit ‘’échecs’’ ?
-Oui, échecs. Y a-t-il un problème ?
-Euh… Non… Enfin… Bon d’accord, si c’est ce que tu veux, jouons aux échecs.
Je décidai de me lancer sur l’ ‘’échec et mat’’ spécial en trois coups. Mais il ne m’en donna pas la possibilité. Apparemment, il avait appris à jouer dans sa jeunesse. J’essayai d’autres méthodes, mais il protégeait très bien ses pions. Je réussis à lui prendre deux soldats, et il m’en prit un. Je lui pris la tour, il me prit me cheval. Je compris que cela n’allait pas être simple.
A partir de là, chacun essaya de gagner l’autre par toutes sortes de procédés, de pièges, d’astuces. Finalement, il mit en échec ma reine, et me gagna le coup d’après. Echec et mat !
8 – Je lui serrai la main.
– Cohen, de Akko, n’est-ce-pas ?
– Oui, de Akko d’origine.
-Mais les échecs, ça vient d’où ?
-Oh, c’est une longue histoire. Il y a une trentaine d’année, des jeunes de ‘Haïfa sont arrivés visiter Akko, on a fait un tournoi d’’échecs, et ces petits gosses nous ont battu à plate couture. Le score était de cent-zéro ! Quand ils sont repartis, Rav Méïr Katz nous a expliqué que si nous voulons vraiment réussir dans la vie, nous devons réfléchir avec notre tête, et pas avec nos pieds. Il a rappelé que nous avions auparavant gagné ces jeunes au football, mais nous a demandé ‘’et alors ? Qu’est-ce-que cela vous a apporté ? Dans toute l’histoire de l’humanité, les juifs n’ont jamais gagné par leur force physique, mais par leur cerveau. Il vaut mieux que vous laissiez vos pieds de côté et que vous vous concentriez au plus vite sur votre tête !’’
Tout le monde ne l’a pas écouté, loin s’en faut, mais moi, j’ai pris cela au sérieux, continua Cohen. Nous connaissions un russe, un as des échecs. Il nous détestait parce que notre ballon atterrissait constamment sur la table où il jouait. Je lui ai demandé avec hésitation s’il voudrait bien m’apprendre à jouer. Il eut peur d’une farce, mais finit par accepter. C’est ainsi que je suis passé des pieds à la tête. Cela m’a beaucoup aidé dans la vie : j’ai ensuite intégré une Yéchiva et aujourd’hui je suis Avrekh à temps complet. Voilà mon histoire.
-Tu ne vas jamais croire, lui dis-je. Je faisais partie de ces enfants tout menus, venus de ‘Haïfa. Nous étions revenus à la maison avec une terrible sensation de défaite. Jamais je n’aurais pensé que vous ressentiez aussi une défaite !’’
Nous avons remémoré ce jour de rencontre entre les deux mouvements de jeunesse. Il a demandé ce qu’était devenu l’enfant qui avait reçu le ballon sur la tête. Je lui ai dit que cet enfant est justement la preuve que ‘’chaque ballon a une adresse’’ : il n’avait pas voulu jouer, pour ne pas prendre de coups, et au final c’est lui qui a été touché. Nous rîmes de bon cœur.
– ‘’Au final, tu as un grand avantage : à présent, tu es bon dans les deux domaines.
– Ah non, pas du tout ! Le fait que j’étais un fou du foot n’est pas du tout à mon avantage. C’est toi qui a l’avantage de ne pas avoir connu ce jeu. J’ai eu beaucoup de mal à l’ôter de ma tête, et j’ai eu plusieurs périodes où je suis retombé, malgré moi, de la tête vers les pieds, mettant tous mes efforts, mon investissement et mon avenir, en danger. La plupart de mes camarades de jeu sont tombés très bas, par terre, et même sous terre. J’éloigne mes enfants de ce jeu, tant que j’en ai la possibilité. Je n’interdis pas, mais j’essaye de ne pas lui donner trop d’importance, car j’en connais le prix. Alors, si l’on doit parler d’avantage, il est pour celui qui n’a jamais attrapé le virus du foot’’.
10 – Cette phrase qu’il prononça à la fin, fut ma réponse à ce père qui était venu se plaindre : ‘’On peut facilement éloigner quelqu’un du football, mais il est difficile d’ôter le football à quelqu’un’’.
Cette histoire fait partie des cent histoires qui forment le nouveau livre de ‘Haïm Valder, intitulé ‘’signe de vie, les histoires qui colorent notre vie’’.
Il s’agit d’histoires personnelles, de ma jeunesse à ‘Haïfa jusqu’à aujourd’hui, en passant par des données historiques, des informations intéressantes, une analyse des situations, un regard tourné vers le futur, et divers conseils.
J’ai déjà écrit 43 livres, mais celui-ci est tout à fait différent.
Encore un point :
Le livre contient plus de 550 pages, et ne sera pas commercialisés dans les magasins !
Suivant ainsi un conseil qui m’a été donné, le livre ne sera fourni qu’à ceux qui le commanderont par téléphone. Tous les bénéfices seront reversés à une association, et seront dédiés à la guérison de mon fils ainé, Réfaël Méir Tsvi, qui doit subir un traitement vital à l’étranger dans dix jours. C’est un traitement onéreux, long et qui ne réussit pas toujours.
En économisant les frais de publicité, de diffusion, de distribution, on pourra financer ce traitement sans avoir recours à une collecte.
C’est pourquoi, celui qui est intéressé à acquérir le livre, sera associé dans le financement de ce traitement, et aura peut-être aussi le mérite d’en financer d’autres, pour d’autres personnes, via cette association.
Et n’oubliez pas, je vous prie, le nom de mon fils, pour les Tefilots : Réfaël Méir Tsvi Ben Brakha Brayndel.
Tout cela donne une nouvelle signification au titre de mon livre : ‘’signe de vie’’.
Pour commander le livre : 0799-148-999