« Yéhouda dit : elle est plus juste que moi » (Béréchit 38,26)
Chez le Saba de Slabodka, rav Nathan Tsvi Finkel zatsal, un minyan de dix hommes avait coutume de se rassembler pour les prières quotidiennes. Un jour, un léger trouble survint au beau milieu de la prière, perturbant quelque peu l’assistance. Lorsqu’après l’office, le maître s’enquit sur l’origine de cette perturbation, un élève s’avança et avoua piteusement en avoir été la cause. Mais rav Nathan Tsvi considéra cet aveu comme un acte de bravoure : il loua la conduite de cet élève et le désigna même comme un exemple à suivre ! Précisant sa pensée, le maître de Slabodka nota que, d’un certain point de vue, l’attitude du jeune homme surpassait même celle de Yéhouda. Par son acte, le fils de Ya’aqov ne s’était rendu coupable d’aucune faute. En effet, nos Sages enseignent qu’un ange l’avait poussé à rejoindre Tamar, et pourtant, son aveu ne fut pas moins considéré avec d’immenses égards. Et comme pour sa part, ce jeune disciple avait reconnu un acte réalisé sciemment et en connaissance de cause, son comportement méritait donc les plus grands éloges (Midévar Chéqer Tir’haq p.199).
Cet extrait est issu du livre « Lekah Tov » publié par les éditions Jérusalem Publications, avec leur aimable autorisation. Tous droits réservés.