Le célèbre maguid (orateur) Rav Yaacov Galinski a raconté dans une de ses conférences ce qu'il a entendu d’un homme qui a étudié dans sa jeunesse dans la yechiva du Hafets Haim .
« Chaque années au début du mois d’eloul le Hafets Haim prenait la parole pendant trois minutes » rapporte l’élève qui a entendu de ses propres oreilles et il a proposé au Rav Galinski : « je vais vous répéter le discours, reproduire l’intonation et les gestes du Hafets Haim. Regarde – moi et imagine toi que c’est le Hafets Haim qui est là », déclara le disciple.
« Moi aussi je vous dit cela. Ecoutez, et imaginez-vous que vous avez à faire au Hafetz Haim » s’exclama Rav Yaacov Galinski à ses auditeurs. « Je vais introduire en disant qu’en Pologne et en Russie ne se trouvait pas d'étroguims. On les importait d’endroits chauds, dans de mauvaises conditions, et plusieurs s’en trouvaient inaptes à la mitsva et le prix des restants s’élevaient considérablement. Un étrog se vendait de cinq à cinquante roubles. Une somme considérable. Quelques dizaines de milliers de chéquels. Seulement les riches pouvaient se permettre de s’en procurer et les communautés les achetaient de la caisse public » a développé le rav galinski pour décrire le contexte historique de l’époque.
«Nous nous trouvons lors du mois de eloul » a cité Rav Yaacov Galinski le discours de trois minute du Hafets Haim « et les fêtes se rapprochent. Chacun pense : ah, si seulement j’étais riche ! Alors seulement ? J’aurais pu me procurer un étrog ! tout l'assortiment des quatre espèces. Et si j’étais encore plus riche je me serais permis un étrog à cinquante roubles, une mitsva vaut tout l’or du monde ».
« Pourquoi ? Pour réaliser la mitsva de la meilleure manière qu’il soit, le summum de la mitsva, une seule fois. Le premier jour de soucot, c’est une mitsva de la Tora et les jours suivants c’est d’ordre rabbinique, en souvenir du Temple », a dit le Hafets Haim en continuant. « Et un mot de Tora a bien plus de valeur que le plus bel étrog et que tout un assortiment de 4 espèces et que le chofar et la matza. De toutes les 613 mitsvots réunies !!! », S’est exprimé le grand de la génération.
« Et en une minute-on peut dire deux cent mots et en cinq minutes-mille mots. Comme six cent treize miles mitsvots. Et certains se permettent d’arriver en retard au cour de cinq minutes ?! », Conclut le Hafets Haim sa courte allocution qui provenait du fond du cœur.
« Et ce bref discours » conclut l’élève du Hafets Haim en disant au Rav Galinski, « a secoué les cœurs ! »
